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 Harmony ▬ #N°1

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Harmony
CALL ME; [ Harmony ]

■ MESSAGES : 127
■ AVATAR : Hatsune Miku ▬ Vocaloid
■ DON : Henri ♥
■ ALIGNEMENT : Rebelle
■ RUBIS : 597

Harmony ▬ #N°1 Empty
MessageSujet: Harmony ▬ #N°1   Harmony ▬ #N°1 EmptyMer 30 Jan - 14:41


Harmony
feat; Miku Hatsune ♛ Vocaloid

anciens noms ─ Elizabeth Lidell âge ─ 21 ans nationalité ─ Anglaise sexualité ─ Il faudrait déjà qu'elle en ait une alignement ─ « Qu’on lui coupe la tête ! » secteur ─ C métier ─ Chien fou du Conseil free ou premium ─ Free dans krash depuis ─ 5 mois
## in my head ##
Harmony n’est pas vraiment une de ces filles qui pensent sans cesse à leur physique. En fait, elle n’y pense jamais. Du coup, il est très malaisé pour elle de vous dire quoique ce soit sur son apparence – outre le « j’ai une tête, deux bras et deux jambes » habituel. De ce fait, nous allons donc avoir recours à un intervenant extérieur. Toi, lui, elle, n’importe qui, on s’en fout. On va prendre juste la première pensée qu’ils ont en voyant Harmony, et on commence tout de suite.

    « C’est une fille. »
Ben oui gros malin, c’est une fille ! Elle a un visage de fille, un corps de fille, des seins de filles et un entrecuisse de fille. Pas besoin de plus de détails.

    « … Putain, ce qu’ils sont longs ses cheveux ! »
Ah, vous aussi vous avez remarqué ? Les cheveux de Harmony sont en effet d’une longueur effrayante : attachés en deux couettes sur le côté de son crâne, ils retombent tout droit jusqu’à ses genoux. Pas la peine de vous dire jusqu’où ils vont une fois détachés, vous ne les verrez jamais ainsi. Ondulés par nature, ils sont raidis par leur propre poids et ondule bien moins qu’à l’époque où la demoiselle les avait courts, se contentant de petites bouclettes aux pointes et de grosses bouclettes par temps de pluie. Bien sûr, tout ceci est fort propice aux nœuds qui sont légions dans son épaisse chevelure et qu’elle ne démêle qu’une fois chez elle, après les avoir décrassés comme il faut. En plus de ces deux couettes, il faut aussi noter sa frange – si on peut appeler cela ainsi vu l’irrégularité de la coupe, ça ressemble plus à une touffe d’herbe redevenue sauvage – qui, trop longue, a tendance à lui tomber dans les yeux sans que cela ne la gêne vraiment.
Mais pourquoi cultiver une telle longueur, hum ? Oh, juste parce que mademoiselle s’en désintéresse totalement. Sans doute que le jour où ils traineront par terre elle les coupera – radicalement ; une paire de ciseaux et chtac ! cheveux courts le retour – mais pour l’instant elle laisse faire. De même pour sa frange, dès qu’elle n’y voit plus elle attrape un ciseau ou un couteau et coupe ce qui la gêne. Sans se soucier de l’allure de sorcière que ça lui donne, bien sûr.
Un dernier point sur sa tignasse : elle est bleue. Si ce n’est pas ce qui a choqué le plus notre observateur extérieur c’est pour la simple et bonne raison que nous sommes dans un monde virtuel, ne l’oublions pas ! Cheveux et yeux extravagants sont monnaie courante, alors vous pensez bien qu’un petit bleu pétant ça passe presque inaperçu.

    « Mais quelle tête de mule. »
Et nous ne parlons pas là de son caractère - bien que ce soit également le cas, il faut le dire. Ici, sa tête de mule est entièrement concentrée dans son visage fermé, aux sourcils froncés et à la bouche boudeuse. C’est un peu dommage d’ailleurs car, si on la prend nature, elle a un joli minois Harmony.
Contrairement à pas mal de joueurs, son avatar lui ressemble comme deux gouttes d’eau - ou presque. Le fait qu’il ne soit pas retouché par ordinateur lui donne un côté naturel très appréciable car bon, on aura beau dire, ça se voit quand c’est de la contrefaçon. Un visage fin qui a depuis longtemps perdu ses rondeurs d’enfance - il faut avouer que IRL elle ne mangeait pas tellement -, un nez légèrement en trompette et des petites taches de rousseur, à peine visibles sur sa peau claire, qu’elle a conservé de son apparence réelle. Pas par choix délibéré, plutôt par simple oubli de leur existence ; heureusement qu’elles sont assez effacées parce que bon, d’un œil critique, ça va pas tellement bien avec ses cheveux bleus, mais passons.
La jeune femme fait presque continuellement la tête. Son sourire est chose rare et son rire encore plus – elle les a perdus en arrivant dans Krash, quand elle a compris que plus jamais elle ne pourrait en partir. Depuis, son air est sérieux. Elle fronce volontiers les sourcils – bleus et parfaitement épilés, sa seule concession à la virtualité – et ouvre tout aussi volontiers sa bouche aux lèvres pâles pour vous hurler dessus. Sinon, ses moues habituelles sont renfrognées, boudeuses, colériques, suspicieuses, impénétrables, hautaines voire, parfois, méprisantes. La moue haineuse est, elle, exclusivement réservée à Alice – quelle veinarde – et celle d’admiration qui traverse fugitivement ses traits est pour les rares personnes de ce monde qui le méritent.

    « On dirait un fantôme… »
En effet, c’est souvent l’impression qu’elle donne à cause de sa peau d’une blancheur cadavérique. Il faut dire aussi, pour sa défense, que l’Angleterre n’est pas vraiment réputée pour ses journées ensoleillées et ses jeunes habitantes au teint halé, mais Harmony est encore plus pâle que la norme nationale. Pourquoi une telle couleur ? Non, elle ne souffre pas d’une dépigmentation de la peau, non elle n’est pas albinos, non ce n’est pas non plus une enfant de la lune, la réponse est bien plus simple que tout cela. Parce que c’est une geek. C’est logique après tout, comment se serait-elle retrouvée dans ce jeu sinon ? Notre jeune demoiselle au teint délicat est donc en réalité une geek invétérée au visage blanchi par la lumière de l’écran. Comme une grande majorité de la population Krashienne sans doute. Ça perd soudain de son charme.
Seule chose qui dénote sur ce corps de porcelaine, ce sont ses yeux. Deux perles de couleur dans cette anatomie en noir et blanc, masqués sous sa frange du même bleu que leur iris, ils ne vous en transpercent pas moins pour autant. Trop grands pour son visage émaciés, ils se fondent presque dans le rideau de cheveux et vous y toisent avec froideur. Un bleu de glace, voilà leur couleur.

    « Tu crois que si on lui souffle dessus, elle s’envole ? »
C’est une bonne question mais la réponse est « non ! » même si sa masse corporelle laisse à penser le contraire. Si elle dépasse sans mal le mètre soixante-dix, elle atteint avec difficulté les cinquante kilos et encore. Pas anorexique, c’est juste qu’elle mange très peu et ce depuis toujours. Un squelette d’oiseau, un chef d’œuvre de légèreté et de délicatesse. En fait Harmony, quand on la voit comme ça avec ses bras dont on peut faire le tour d’une main, elle fait vraiment pas peur. On se demande plutôt ce qu’une gamine pareille nous veut et pour qui elle se prend à nous toiser de la sorte. Puis on se retrouve avec son poing osseux sur le nez et le canon d’Henri pointé sur l’entre-jambe, et là on comprend pourquoi elle se prend pour la dominante de la meute. Pour la simple raison qu’elle l’est.

    « Regarde-moi ces bandages ; je sais pas trop si je dois en rire ou en pleurer. »
Autre particularité de la jeune femme : ses blessures. Pas parce qu’elle est maladroite ou malchanceuse, non, juste parce que c’est une casse-cou de la pire espèce. Harmony frappe, se fait frapper, tire, se fait tirer dessus, escalade, tombe, court, saute par-dessus un obstacle, traverse un roncier, plonge du haut d’une falaise, se bat sans raison, avec raison, évite un couteau, se fait mordre, griffe en retour. De ce fait, elle est couverte de pansements, sparadraps, bandages, points de sutures et cicatrices plus ou moins belles à voir. Bref, on est bien loin de la jolie poupée anglaise comme on pourrait se la figurer, elle tient plus de l’animal sauvage que de l’humain bien élevé.
Et sans parler des marques laissées par ses nombreux combats, d’autres détails plus subtils prouvent à qui veut bien les voir que la demoiselle est tout sauf sans défenses ; ses mains rendues râpeuses par le maniement des armes, ses muscles petits mais durs comme l’acier, le ventre plat mais pas par coquetterie, les jambes longues mais endurantes… En fait, si ce n’était cette impression de fragilité qui se dégage de son apparence un peu enfantine, on pourrait la considérer comme une véritable machine de guerre.

    « Rêveuse ou autoritaire ? J’arrive pas à déterminer… »
Autant sa démarche quand elle est seule est souple et agile, autant devient-elle assurée et roide en présence de tiers. Elle a une démarche de chef, une de celle qui donne envie de la suivre car on sent qu’elle sait où elle met les pieds. Pourtant, quoiqu’on en dise, Harmony reste une solitaire endurcie et c’est là que réside sa force – du moins le pense-t-elle – et cette allure qui incite les gens à la suivre lui procure souvent plus de problèmes que de satisfaction.

    « Ça se voit qu’on est dans un jeu vidéo, n’empêche ! »
Même si elle proclame une véritable préférence pour les vêtements simples et pratiques pour se mouvoir, la geek en elle prend parfois le dessus et Harmony se retrouve alors affublées de jupettes, chaussettes montantes et autres tenues typiques de l’écolière virtuelle. Si ces vêtements renforcent son air de jeunesse et vulnérabilité – lui conférant ainsi un certain avantage sur l’ennemi un peu trop sensible – vous la verrez tout de même le plus souvent habillée avec des shorts ou des pantalons de tissus épais, un simple débardeur sur le dos, surmonté d’un blouson de cuir.
Bien sûr, je ne vous parle même pas bijoux ou maquillage, ce serait ridicule.

    « Henri. »
Je sais qu’il a une partie rien qu’à lui, entièrement dédiée à sa description la plus détaillée, mais il est juste impensable de définir le physique d’Harmony sans y inclure Henri, son arme et ami le plus fidèle. Tels Bonie & Clyde, Loïse & Clark, Tristan et Iseult, Harmony et Henri sont juste inséparables. Le seul moment où vous ne les verrez pas ensemble est sans doute dans le bain de la jeune femme, comme Henri risquerait de rouiller à son contact. Sinon il sera toujours avec elle, fermement attaché dans son dos. Toujours.


Harmony ne se rencontre pas. Elle se subit. On ne devient pas ami avec elle comme avec n’importe qui. Harmony s’apprivoise. Il faut l’amadouer, subir ses tests et ses regards scrutateurs, ses mines butées et ses propos durs. C’est un animal, farouche et sauvage, avec les brins de paille plein les cheveux et les crocs aiguisés. Une fille qui grogne quand elle est pas contente. Qui vous fixe d’un œil, certes bleu, mais clairement meurtrier avant de vous sauter dessus le couteau dehors. En fait, ce n’est pas très étonnant qu’elle n’ait pas tellement d’amis. Voire pas du tout. Après tout, un petit chaton qui mord et griffe c’est attachant, mais un gros tigre mal léché ça fait surtout peur.

Mais commençons par le début. Harmony est une solitaire endurcie. Elle vit en nomade dans le désert du secteur C, allant de coin d’ombre en oasis, passant de temps en temps par les logements pour prendre un bain et faire son rapport à Toxic – car ce n’est clairement pas elle qui va faire le boulot administratif et tout faire remonter à Lestat, trop chiant. Et puis elle l’aime pas Lestat. Il sent la magouille à plein nez, elle a aucune confiance en lui, elle préfère en rester le plus loin possible. Bref. La jeune fille est donc la pire des solitaires et elle fuit tout ce qui contient trop de gens ou présente une trop grande animation, elle ne se sent à sa place que dans les grands espaces. De ce fait, il est assez logique qu’elle ait développé un sens de la débrouillardise aiguisé. Que ce soit pour se nourrir, s’orienter, se trouver un abri, résister aux éléments, se battre ou juste survivre, tout simplement, elle est incollable. Après, mettez là 1h dans le secteur A et vous êtes sûr de ne plus jamais la retrouver. La ville la rend folle, la nature ‘y a que ça de vrai. Harmony aime ce qui est brut, ce qui encore sale et mal dégrossi, l’hypocrisie des rues de Carpe diem la rend malade avec leur propreté malsaine. Rien ne vaut un bon terrain vague ou un garage bien huileux et puant. Ça au moins c’est authentique.

Seulement à force de vivre tout le temps tout seul, on oublie peu à peu comment c’est de fréquenter des gens. Comment on fait pour bien se faire voir, pour être gentil, poli, apprécié. Aussi on comprend facilement que la jeune femme ne soit pas faite pour la haute société. Véritable antithèse de l’aristocrate de base, Harmony dit toujours ce qu’elle pense et ce avec une franchise déconcertante, le tout accompagné de nombreux gros mots. Bien sûr il lui arrive de mentir, sa nature méfiante lui suggérant ce genre de prudence, mais c’est toujours à des fins stratégiques ou défensives. Elle ne ment pas pour le plaisir ou par facilité, elle ment par besoin. Et ça change tout. Heureusement, Harmony est de nature peu loquace, ce qui lui évite de vexer trop de gens avec ses vérités déplaisantes ou d’avoir à mentir trop souvent.
Mais si elle est brute, presque vulgaire, dans sa façon de parler, elle l’est également dans ses gestes du quotidien. Pas volontairement, c’est juste qu’elle a oublié comment on faisait, pour être douce. Elle a connu une personne comme ça, la douceur incarnée, mais elle est morte maintenant. Assassinée. Harmony en a donc conclu que la vie était une vraie chienne et que si elle voulait la guerre, eh bien elle allait l’avoir. Depuis, elle ne sait que faire mal. Même quand elle change un pansement elle fait mal. Ou quand elle veut donner un coup de poing fraternel sur une épaule, elle fait mal. Comme quoi on peut être très douée avec un fusil ou un couteau – elle sculpte remarquablement le bois d’ailleurs – et être nulle à chier pour tout le reste.

Attention cependant, ce n’est pas parce qu’elle ne sait pas faire un câlin qu’elle n’a pas de cœur pour autant. Tout le contraire. C’est une jeune femme d’une sensibilité peu commune, notamment à la détresse de ceux qui lui sont chers. Elle pourrait donner sa vie pour eux. Sans hésiter une seconde, Harmony pourrait sauter dans un bassin de lave en fusion pour aller chercher quelqu’un qu’elle aime ou qu’elle admire. Car s’il est difficile de gagner sa confiance – et encore difficile est un euphémisme, c’est un vrai parcours du combattant pour figurer dans le panthéon des gens qu’elle aime bien – une fois qu’on l'a acquise on la garde pour toujours. Et si, plus que sa confiance, vous gagnez son admiration, alors vous êtes sûrs qu’elle sera toujours là pour vous. Toujours. Plus fidèle que Harmony, ça n’existe pas. Même le chien le mieux dressé ne lui arrive pas à la cheville. Quand elle croit en quelqu’un, c’est pour la vie.
C’est une personne droite, honnête, avec un sens de l’honneur et une hygiène de vie presque parfaits. Lever aux aurores, coucher au cœur de la nuit, ne tire jamais dans le dos, n’insulte jamais à la légère, rend coup pour coup, dent pour dent, œil pour œil, nez pour nez et ainsi de suite. Malheureusement, ce côté sérieux en fait quelqu’un de difficile d’accès et il faut dire que sa maladresse aggravée pour les relations sociales n’aide en rien. Même en voulant le meilleur, Harmony arrive toujours à faire le pire. En voulant réconforter, elle fait pleurer. En essayant de se faire un ami, elle se fait un ennemi. Cette pauvre petite ne sait juste pas trouver les mots qu’il faut. Alors je vous parle même pas de sentiments, c’est une vraie catastrophe ambulante.

Pourtant, quand on apprend à la connaitre, quand on passe outre l’épaisseur de poussière qui la recouvre des pieds à la tête, si on oublie son regard glacial, si on perfore son armure de dédain, Harmony est une jeune femme de 21 ans comme les autres. Avec ses peurs et ses faiblesses, ses petits (gros) défauts, ses péchés mignons et ses manies.
C’est une jeune fille aimante qui avait tendance à s’attacher trop vite et a donc décidé de ne plus s’attacher à personne. Terriblement protectrice, elle arrachera les yeux à ceux qui osent faire du mal à ses proches et ce sans pitié aucune. Aussi terriblement rancunière que têtue, elle peut vous rappeler tous les jours pendant six mois qu’à cause de vous elle s’est fait mal parce que vous aviez attachés ses lacets. Et il ne faut jamais la trahir. Car si les petites rancunes peuvent être oubliées et pardonnées, les grandes sont gravées dans la chair à tout jamais.
Mais Harmony est aussi drôle, à ses dépens. Incapable de second degré, elle prend tout au premier et est capable de vous répliquer d’un ton catégorique et étonné qu’on ne peut pas casser trois pattes à un canard, puisqu’ils n’en ont que deux. Avant de vous dire que vous êtes stupide et retourner à ses occupations. Lorsqu’elle est fâchée elle a tendance à réagir comme les enfants, en boudant pendant des heures dans son coin et ce jusqu’à ce qu’elle obtienne gain de cause ou qu’un évènement plus intéressant ne la distraie.
Et puis il y a ses petites manies à elle, comme le fait de manger exclusivement de la viande et que de ça. On est dans un jeu vidéo après tout, alors autant se faire plaisir et adieu l’équilibre alimentaire ! Pour elle un végétarien est un être attardé, étrange, incompréhensible. Bref, elle ne traîne pas avec ce genre de personne bizarre. Son autre manie, et pas la moindre, et sans aucun doute son amour inconditionnel pour Henri, son fusil. Il faut dire que vivre seule dans le désert ça laisse des marques et quand on a besoin de compagnie on la trouve où on peut. Henri est la prunelle de ses yeux et personne ne peut y toucher à par elle. Harmony n’hésite pas une seconde à couper un doigt un peu trop curieux.

Malheureusement, les gens ont tendance à la juger trop vite. Oui elle est sérieuse, antipathique, asociale. Oui elle est hautaine et a tendance à mépriser tout ce qui est petit et faible. Mais d’où elle vient c’est la seule façon de survivre. Se battre. Harmony, il faut apprendre à la connaitre. L’apprivoiser. Elle est comme tout le monde. Elle aussi elle rit et pleure. Et elle aussi elle se réveille parfois en pleine nuit, le cœur battant à cause d’un horrible cauchemar. La peur qu’un jour, sans prévenir, ses souvenirs déjà diminués ne disparaissent complètement. La peur d’un jour se réveiller et de ne plus être Elizabeth Lidell, 21 ans, prisonnière d’un jeu cruel, grande sœur aimante et dévouée, mais seulement Harmony, n°1 du Conseil, rebelle et ennemie jurée de Alice. Sans même se souvenir pourquoi.
## powerful ##
Henri c'est l'homme de sa vie, son meilleur ami, le seul qui ne la trahira jamais et en qui elle a toute confiance. Mais s'il est son compagnon de cœur, pour autant il ne sera jamais le père de ses enfants ou l'amant réchauffant tendrement ses draps. Il aurait plutôt tendance à les refroidir. Henri est un sublime fusil de chasse parfaitement entretenu, sa crosse en bois de hêtre relui malgré les nombreuses éraflures que l'on peut y voir – hé, lui aussi a ses cicatrices de guerre – et sur cette dernière est clouée une petite plaque en fer où se trouve gravé son doux patronyme. Henri.
Mais sous cette apparence, certes parfaite, mais totalement banale, se cache en fait un fusil d'exception. Outre sa maniabilité proche de la perfection, la droiture divine de son canon et le mécanisme magnifiquement huilé de son engrenage, Henri recèle des caractéristiques cachées. Il peut tirer toutes les munitions qu'il veut. Que ce soit des plombs, des balles, des balles perforantes et j'en passe, toutes conviennent à Henri. Toutes. Mais plus encore que cet arsenal impressionnant, ce qui fait la force de cette arme si particulière est le fait que ses munitions sont .. illimitées. Il suffit à Harmony de mettre une balle de son choix et elle pourra la tirer indéfiniment, autant qu'elle le voudra et sans besoin de recharger toutes les cinq minutes. Ce qui, avouons le, est fort utile lors d'un combat. Et comme elle n'a jamais été particulièrement douée en calcul mental, ça lui évite de devoir compter ses tirs et estimer le nombre qui lui reste. Pratique.
Ensuite bien sûr Henri possède toutes les caractéristiques d'un fusil normal : crosse lourde et épaisse qui peut servir de massue en cas de besoin et fait très mal quand on se la prend dans les dents ; une lunette de sniper que l'on peut mettre ou enlever si on a besoin ; mais toujours aucun silencieux, sinon ce serait trop facile. Henri est un homme, un vrai, et de ce fait il est forcément bruyant. Sans doute que d'avoir toutes les balles qu'il veut ne doit pas aider pour son ego.
## & story ##
#0 – Prélude
    « Betty, Betty ! Tu m’aides pour mes devoirs ?
    _ Tout à l’heure chéri, je fais à manger pour l’instant. Et si tu allais prendre ta douche en attendant ?
    _ D’accord ! »

    « Betty ! Tu te souviens ? C’est bientôt mon anniversaire !
    _ Est-ce que tu me dis ça pour être sûr d’avoir un cadeau ?
    _ Nooooon !
    _ Menteur.
    _ Dis ..
    _ Hm ?
    _ .. Tu crois que papa m’enverra quelque chose cette année ?
    _ .. Je sais pas .. peut être ? On ira voir maman si tu veux.
    _ Oui ! »

    « Tu fais quoiiiiii ?
    _ Je joue.
    _ A quoi ?
    _ Un nouveau jeu qui vient de sortir, il a l’air bien.
    _ D’accord ..
    _ Va te coucher mon grand, j’arrive dans une minute. »

    « Betty, j’ai peur.
    _ De quoi tu as peur ?
    _ J’ai peur d’être tout seul, que tu partes. Comme papa. Et comme maman.
    _ C’est différent. Et maman n’est pas vraiment partie tu sais bien, elle est malade, elle doit se soigner ..
    _ Mais j’ai peur.
    _ Ne craint rien mon cœur, je resterai toujours auprès de toi.
    _ Juré ?
    _ Juré.
    _ Je t’aime Betty.
    _ Moi aussi je t’aime, mon très très cher Henri. »

#1 – Wonderland
    « Hm, le graphisme est vraiment bon.
Elizabeth, désormais renommée Harmony, fit bouger ses mains devant elle. Ses doigts réagirent promptement à l’ordre et s’agitèrent comme s’ils avaient été de chair et non de pixels. Satisfaite du résultat, la jeune femme hocha de la tête.
    _ Et la réactivité l’est également. Même quand on est en free, c’est bien ça. »
Levant la tête, elle observa un moment le paysage. Apparemment elle avait été matérialisée sur une plage de sable blanc tout ce qu’il y avait de plus agréable. Une vraie pub de station balnéaire. Souriant un peu devant ce cliché, Harmony commença à faire des mouvements pour apprivoiser son nouveau corps électronique. Il réagissait vraiment très très bien, elle était étonnée qu’une telle qualité soit gratuite. Ce n’était pas habituel, loin de là. Elle supposa brièvement que le piège n’allait pas tarder à se refermer sur elle, comme une annonce dans le genre « vous avez écoulé 60 min de jeu, payez 70 livres pour vous abonner dès maintenant » ou encore des objets payants mais absolument nécessaires pour les quêtes, puis haussa les épaules et arrêta d’y penser. Il y avait toujours une arnaque de toute façon, mais pour l’instant elle voulait profiter de ce nouveau jeu à l’air si prometteur. Elle marcha droit devant elle.

Au bout de quelques minutes à sauter, s’accroupir, courir dans l’eau, plonger, calculer sa réserve d’oxygène une fois sous l’eau, la vitesse qu’elle pouvait atteindre et une fois explorée la majeure partie de ses mouvements possibles, elle s’arrêta enfin. Bien sûr elle devrait améliorer ses stat’ pour rester dans le coup, mais c’était déjà bien pour un début. Maintenant, il était temps de passer au plus important. Son arme. On lui en avait promis une lors de l’inscription et elle avait hâte de la voir, car même si le jeu ne paraissait pas particulièrement hostile pour l’instant elle ne doutait pas que ça n’allait pas tarder. Cherchant un peu partout autour d’elle, Harmony finit par remarquer la sangle qui lui barrait le torse d’une épaule à une hanche. Tirant dessus, un fusil de chasse passa par-dessus son épaule. Intéressant.

Comme pour son corps précédemment, elle se mit à le tester. Elle le soupesa, tira avec, compta le nombre de coups qu’elle pouvait tirer d’affilés – étonnement long d’ailleurs –, expérimenta sa résistance, et sa maniabilité. Ce n’est que quand elle en eue terminé qu’elle remarqua cette petite plaque brillante sur la crosse en bois lustré. En regardant de plus près, une expression entre surprise et incrédulité lui traversa le visage.
    « Henri, sérieusement ? »
Comment avaient-ils pu savoir pour le prénom de son petit frère ? Boarf, sans doute le hasard, un coup de chance. Penser à son frère lui fit soudain prendre conscience de l’heure avancée et du fait qu’elle devait aller travailler le lendemain, les factures n’allaient pas se payer seules. Tant pis, elle se lancerait à l’aventure demain soir. Avec un soupir de regret, elle cliqua sur Déconnexion.

… une minute. Où est le bouton Déconnexion ?


#2 – Skyfall

Engloutie par le désert. Voilà comment elle allait mourir, allongée dans le sable chaud, ses grains rentrant petit à petit dans la chair tendre de sa joue, brûlée par le soleil et glacée par la nuit, les multiples créatures peuplant les lieux venant guetter sa fin et le début de leur festin. Et ça ne lui faisait rien. Savoir qu’elle allait mourir ne lui faisait pas peur. Après tout, peut être que c’était ça le moyen de sortir de ce jeu. Mourir, tout simplement. Elle n’en savait rien, elle n’avait jamais essayé. Et ceux qui l’avaient fait n’était jamais revenu pour lui dire si ça avait marché. Peut-être que quelque part, ailleurs, son vrai corps était à l’état de légume et qu’il allait mourir quand sa partie prendrait fin. Comment savoir ? Déjà un mois qu’elle était enfermée ici, et les questions continuaient de s’aligner mais sans qu’aucune réponse ne vienne les alléger. Et elle n’avait rien pu faire contre ça. Tous les combats qu’elle avait mené, les quêtes qu’elle avait terminé, les gens qu’elle avait interrogé, rien dans ce foutu jeu ne lui avait appris comment rentrer chez elle. Finalement, c’est seule qu’elle avait trouvé la solution. L’unique. Demander à Alice.

Seulement voilà, atteindre la reine n’était pas chose aisée. Enfermée dans son immense palais, protégée par ses armées d’Ombres en tous genre, et elle-même était sans doute dotée d’un pouvoir à faire pâlir d’envie le plus riche des Premiums. Alors qu’est-ce que elle, petite Free, allait bien pouvoir faire contre ça ? S’inscrire sur la liste d’attente pour les audiences royales ? Non, foncer dans le tas, comme toujours. Ça lui avait plutôt bien réussi jusque-là. Jusqu’à ce qu’elle décide de s’enfoncer dans cet enfer jaune, sans même une gourde en provision. Sans doute était-ce le désespoir qui l’avait secondée dans ce geste fou, comme si mourir dans cette fournaise allait la soulager de tous ses maux. Comme si ça allait lui permettre de rentrer chez elle, retrouver son frère et sa vie. Des larmes de rage se mirent à couler sur son visage brûlé, ruisselant jusque sur ses lèvres douloureusement craquelées. Qu’elle parfaite idiote ! Qu’elle façon parfaitement conne de mourir ! Comme une lâche, une peureuse, une désespérée ! Elle aurait au moins pu tenter d’atteindre Alice, même si ça lui aurait couté la vie au moins ça aurait été une bonne mort ! Les larmes se tarirent, elle était trop desséchée pour même pleurer. Alors que ses paupières se faisaient de plomb, une ombre lui cacha le soleil.
    « Qui es-tu ?
    _
    _ Tu ne veux pas me dire comment tu t’appelles ?
    _
    _ Tu as forcément un nom tout de même ?
    _ Arrête chéri, laisse-la tranquille. Elle est fatiguée et apeurée, elle a besoin de repos. Nous parlerons plus tard.
    _ »

    « Alors, ça va mieux ?
    _
    _ Je vois, tu t’obstines à ne pas parler. Comme tu veux, mais ce n’est vraiment pas très élégant de ta part, alors que ma femme se donne tant de mal pour te soigner et te faire à manger chaque jour ..
    _ Harmony.
    _ .. Enchanté, Harmony. Je suis Mercure. »

#3 – Accalmie

Assise dans son petit lit blanc, Harmony écoutait doucement Zelda jouer de sa harpe. Le son s’infiltrait en elle comme une eau purificatrice, chassant de son être toutes les noirceurs qui s’y étaient infiltrées ce dernier mois. Pour la première fois depuis son entrée dans le jeu, la jeune femme se sentait bien. Rouvrant ses yeux bleus, elle posa un regard enfin paisible sur la femme assise près d’elle. Zelda, sentant son regard, leva la tête et lui sourit. C’était une personne d’une douceur irréelle, aussi gentille qu’elle en avait l’air et de plus une infirmière de premier choix. Harmony n’aurait pu tomber mieux pour reprendre des forces, et si au début elle s’était montrée méfiante avec Mercure il était physiquement impossible de douter de Zelda. Cette femme était un ange.

Ici, même les journées étaient douces. Le soleil avait beau taper fort, le vent rafraîchissait agréablement l’air en faisant voler les rideaux derrière lui. Même le désert ne lui était plus si désagréable et elle apprenait lentement à l’aimer, à l’apprivoiser, au cours de longue promenade avec Mercure. L’homme aussi semblait plus aimable qu’au début, mais sans doute parce que la peur l’avait quittée depuis. Au bout de deux semaines de soins, Harmony rayonnait de santé et, étrangement, de joie de vivre. Cette maison était presque devenue la sienne, ses habitants sa famille. Et même si sa vraie famille l’attendait loin d’ici, elle se surprenait parfois à rêver que cette vie continuait à jamais. Que Mercure et elle rentraient courbaturés mais rieurs du désert, que les chants de Zelda les accueillaient sur le seuil, vite suivis de l’odeur de sa cuisine. Un bonheur sans faille. Ou presque.
    « Zelda, je peux te poser une question ?
    _ Bien sûr.
    _ Comment dire .. J’ai remarqué que .. Ta harpe, c’est ton objet, n’est-ce pas ?
    _ Oui, elle me permet de guérir les corps et d’apaiser les cœurs lorsque j’en joue.
    _ .. Tu es une Ombre.
    _ Oui.
    _ Et Mercure ?
    _ J’aime Mercure, de tout mon cœur. Ça ne fait pas partie de mon programme, je l’aime c’est tout, et lui me le rend au centuple.
    _ Vous êtes comme tout le monde ..
    _ Nous les Ombres ne sommes peut-être pas nés comme vous, mais nous sommes nés. Et tout être vivant possède des sentiments Harmony, tous. Ne l’oublie jamais. »
D’autres nuages venaient ternir ce quotidien si idyllique. Des questions, encore. Et des souvenirs. Des souvenirs oubliés. Depuis quand le reflet dans la glace, le matin, était-il devenu le sien ? Depuis quand se reconnaissait-elle dans cette fille pâle aux cheveux bleus irréels ? Depuis quand n’était-ce plus « son avatar » mais « elle » ? Pire encore, pourquoi s’habituait-elle à cette vie ? à ce pseudonyme qui n’était pas son nom ? … Quel était son nom, déjà ?
    « Depuis quand es-tu dans le jeu Harmony ?
    _ Bientôt 2 mois.
    _ .. C’est inhabituel ..
    _ Quoi ? Qu’est-ce qu’il m’arrive Mercure ?!
    _ Eh bien, ce n’est qu’une rumeur, mais il semblerait qu’à force de rester dans le jeu, notre mémoire soit affectée ..
    _
    _ On perd progressivement la mémoire, petit à petit, mais il est bien trop tôt pour que tu perdes la tienne ..
    _
    _ C’est triste à dire, mais je crains que tu ne sois plus touchée que la moyenne. »

#4 – Alice

Ce soir-là, Zelda avait une mine étrange. Bien qu’elle n’habite plus ici depuis un moment, Harmony était de passage comme souvent. Elle savait que Zelda était bien plus importante qu’il n’y paraissait, elle occupait la place estimée de n°4 du Conseil des 7. On avait tenté de lui expliquer à quoi servait ce dit conseil, à surveiller les différents secteurs pour Alice par exemple, mais Harmony n’avait jamais trop saisi en quoi il était si important. Il l’était, c’est tout. Mais ce soir-là, sa vision du Conseil allait changer radicalement.
    « Maurice est mort.
    _ Maurice ?
    _ C’était le n°1 du Conseil, il s’est retrouvé mêlé à un combat trop gros pour lui et il est mort.
    _ Ah, désolée.
    _ Ce n’est pas ça le problème ..
Regard insistant. Droit sur elle.
    _ Tu as pas mal fait parler de toi Harmony et c’est arrivé jusqu’au palais.
    _
    _ Alice veut te rencontrer. »
Que faire, comment réagir ? C’était la panique dans sa tête. Elle avait toujours voulu rencontrer la reine, voir quel genre de femme c’était, lui exposer son problème et lui expliquer qu’elle voulait rentrer chez elle. C’est cette pensée qui l’avait gardée en vie dans le désert, avant que Mercure ne la trouve. Alice lui avait sauvé la vie. Alice l’avait arrachée de son foyer. Et voilà que, maintenant, elle allait la rencontrer. Elle allait atteindre son but, réaliser son rêve. La reine était plus petite que dans son imagination. Plus fine et plus glaciale aussi. Ses yeux lui rappelaient un peu les siens, étrangement. Quand elle la regarde, ce fut comme si deux icebergs s’affrontaient.
    « Je voudrais rentrer chez moi.
    _ Pourquoi ?
    _ J’ai quelqu’un qui m’attend, là-bas.
    _ Qui ça ?
    _ Mon petit frère.
    _ Comment s’appelle-t-il ?
    _
    _ Comment s’appelle-t-il ?
    _ Je ne sais plus ..
    _ A quoi ressemble-t-il ?
    _ Je ne sais plus ..
    _ Es-tu sûre qu’il existe au moins ?
    _ Pardon ?
    _ Ce petit frère dont tu as oublié le nom et le visage, es-tu au moins sûre qu’il n’est pas juste le produit de ton imagination ?
    _ .. C’est quoi ces conneries ?! Bien sûr qu’il existe ! C’est mon frère, on est du même sang !
    _ Je vois .. Eh bien réfléchis à mes paroles et je réfléchirai aux tiennes. En attendant, j’ai un poste à te proposer. »
Khrome, Krysenthem, Zelda, RAM, Toxic et Lestat. Voilà les noms qui allaient être son quotidien désormais. On lui apprit rapidement qu’elle devait faire équipe avec Toxic, une femme mûre dans un corps de petite fille, le caractère de cochon en prime. Mais elle s’en fichait, elle aussi n’était pas évidente à vivre. De toute façon, Harmony était bien décidée à ne pas faire ami-ami avec eux. Ils étaient certes ses collègues de travail mais elle n’avait aucune confiance en eux. C’étaient les chiens d’Alice et si, d’une certaine façon, elle s’était engagée à l’être également ses motivations étaient bien différentes. Elle voulait juste être près d’elle pour tenter de la pousser dans la bonne voie, pour insister jour après jour, jusqu’à ce qu’enfin elle puisse rentrer chez elle. Un rêve lointain, mais pas un rêve impossible pour autant.

Dans Krash depuis à peine 4 mois alors que tous les autres y étaient depuis 5, Harmony faisait office de petite dernière. Mais aussi de chien fou, avec sa brutalité naturelle et sa tendance à foncer dans le tas. Pourtant, les relations qu’elle tissa avec les autres furent plutôt positives, bien que strictement professionnelles. Seulement il y avait une exception : Lestat, le n°7 et son chef. Cet homme était aussi lisse que froid et même s’il se montrait plutôt amical tout chez lui lui hérissait les poils. Et puis elle n’aimait pas sa façon de lui donner des ordres. Harmony avait toujours été libre, de ses choix et de ses actions. Et elle comptait bien le rester.


#5 – End

Personne. Les chaises sens dessus-dessous, la table renversée, les si beaux rideaux blancs arrachés de leur tringle. Harmony fixa avec horreur ce carnage. Mercure restait injoignable sur son téléphone, Zelda aussi. Que c’était-il passé ici ? Elle se sentait mal, elle avait l’impression qu’on venait de lui arracher un morceau d’elle-même. Ses jambes peut-être. Ou son courage. A moins que ce ne soit les deux. Elle restait comme tétanisée à regarder encore et encore cette pièce familière devenue un champ de bataille. Comme si sa famille venait de lui être enlevée. Encore une fois. Elle fit volte-face et partit en courant. Direction la gare, il fallait qu’elle aille au Conseil, vite. Peut-être que Zelda s’y trouverait ou que quelqu’un aurait une explication à ce cauchemar.

Un garçon inconnu se trouvait dans la salle. Jeune, plus jeune qu’elle, les cheveux verts et les yeux tombants. Il lui rappelait vaguement quelqu’un. Mais elle ne comprenait pas. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi un étranger se trouverait ici, dans l’une des pièces les plus sécurisées du palais. Tour à tour, Harmony chercha du regard toutes les personnes présentes. Il manquait Lestat. Et il manquait Zelda. Mais où était-elle bon sang ?! La jeune fille était essoufflée et hébétée mais ses collègues s’obstinaient à rester muet. Finalement, elle craqua.
    « Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Et bordel, c’est qui lui ?!
    _ C’est Joke, le frère de Krysenthem.
    _ Et alors ? Mais putain c’est pas la crèche ici, il a rien à faire là ! On a autre chose à faire ! Je reviens du secteur C et Zelda a-
    _ Harmony .. Joke est le n°4 du Conseil à présent.
    _ Quoi ? C’est impossible, c’est Zelda la n°4 ..
    _ Elle morte.
    _ .. Comment ?
    _ C’est Alice. Elle a appris qu’elle fréquentait un humain, alors qu’elle était une Ombre, c’était immoral ..
    _ »

    « ALIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICE !! »
Elle courait à toute vitesse dans les couloirs, Henri au poing. Sa vision était floue, sans doute était-elle en train de pleurer. Elle n’en savait rien. Elle ne sentait rien. Elle était anesthésiée, indolore, trop blessée pour sentir quoique ce soit d’autre. Elle courait dans les couloirs, envoyant au tapis sans pitié tous ceux qui se mettaient en travers de sa route. Elle donnait des coups de crosse, des coups de canon et quand ça ne suffisait pas elle n’hésitait pas à tirer. Elle s’en fichait. Ils pouvaient bien mourir, elle n’en avait rien à faire. Alice avait assassiné Zelda, après un crime aussi monstrueux le monde allait forcément arrêter de tourner. Zelda si gentille. Zelda si douce. Zelda qui n’avait même pas dû se défendre quand ils étaient venus la chercher, à peine pleurer. Et Mercure qui avait dû jouer des coudes, des pieds, qui avait dû mordre et griffer mais qui n’avait rien pu faire pour autant. Mais elle, Harmony, elle allait pouvoir faire quelque chose. Elle avait cru que Alice pouvait changer, revenir à la raison. Elle avait tort. Alice était mauvaise, Alice était folle. Et elle allait tuer cette reine tyrannique. Lestat s’interposa entre elle et la salle du trône. Elle le mit en joue, le canon de Henri pointé entre les deux yeux.
    « Dégage !
    _ Non.
    _ Je te dis de dégager ! Si dans trois secondes t’as pas disparu, je te descends !
    _ Non. »
Elle tira. Lestat bougea, plus rapide qu’il n’y paraissait, sa joue explosant en lambeaux au contact de la balle. Mais il continua tout droit, droit sur Harmony et son poing à la force inhumaine s’enfonça dans son ventre. Elle vomi toute ses tripes, cracha même du sang. Elle eut juste le temps de foudroyer son agresseur du regard avant de tomber dans l’inconscience.


#6 – Rébellion
    « Le Conseil n’est plus. Alice a commis trop de crimes, il est temps qu’elle paye.
    _ Qu’allons-nous faire alors ?
    _ Rejoindre les rangs des rebelles. Ça bouillonne dans les bas-fonds, la colère gronde de plus en plus fort depuis qu’un nouveau chef a pris leur tête.
    _ Qui ça ?
    _ Mercure, le mari de Zelda.
    _ … »

    « Harmony, tu ne restes pas jusqu’à la fin du meeting ?
    _ Lâche moi.
    _ Ecoute, je sais que vous étiez proches toi et-
    _ Pourquoi tu m’as retenue ?! Pourquoi tu m’as empêché d’aller la tuer ?! Tout ça serait résolu depuis longtemps si j’avais étalé sa cervelle de reine folle sur les murs !
    _ Je te l’ai déjà dit, elle t’aurait tuée.
    _ A d’autres ! Je sais pas à quoi tu joues Lestat, mais pas de ça avec moi. La prochaine fois que tu te mets sur ma route, je ne te raterai pas. »

    « Salut ..
    _ Salut.
    _ Comment ça va .. ?
    _ Eh bien, au moins je ne suis plus dans les cachots d'Alice, c’est déjà ça.
    _ Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ?
    _ Tu n’es pas au courant ? J’ai une rébellion à mener et une reine à tuer.
    _ Je vois ..
    _ Et toi ? Des projets ?
    _ Je ne sais pas, je vais aller de mon côté je crois. Poursuivre le même but que toi, mais par mes propres moyens.
    _ C’est une bonne chose.
    _ Tu as changé Mercure ..
    _ C’est parce qu’on m’a pris tout ce que j’avais. Ne laisse personne te faire la même chose Harmo. Accroche-toi à ceux qui te sont chers et protège les de toutes tes forces, mieux que moi. Retrouve ton frère. Protège Henri. »
Harmony le regarda s’éloigner au milieu des mirages des dunes, la tête pleine de questions comme à l’habitude. Protège ceux qui te sont chers. Retrouve ton frère. Protège Henri. Son regard s’abaissa sur son fidèle fusil. Protège Henri. Qu’est-ce qu’il avait bien voulu dire par là ? Elle ne connaissait pas de Henri.
## behind the screen ##
prénom ou pseudo ─ Je suis .. batman
comment as tu découvert Krash ─ Par ses créateurs °°
inventé ou prédéfini ? ─ Prédef ♥️
double compte ? ─ nope
parrainé ? ─ Je m'auto-parraine o/
un dernier mot ─ A quand la légalisation du mariage fétichiste ? Car les grands oubliés de cette histoire, ce sont les fétichistes ! On y pense à ces pauvres gus, foux amoureux de leur tondeuse gazon mais qui ne peuvent l’épouser officiellement ou même se balader fièrement la bague au doigt ? On y pense hein ?! Non, on les oublie ! Alors à bas les phobiques et vive le fétichisme !


Dernière édition par Harmony le Dim 21 Avr - 13:23, édité 2 fois
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Harmony ▬ #N°1 Empty
MessageSujet: Re: Harmony ▬ #N°1   Harmony ▬ #N°1 EmptySam 2 Fév - 11:05


BIENVENUE HARMONY !
Tout est bon, tu es parfaite ♥ J'aime la suite de l'histoire je trouve ça trop émouvant avec Zelda ;w; C'est tellement cute leurs histoire ♥ BREF, je te valide avec grand plaisir 0/ Et je te rajoute 50 ceriz' pour avoir prit ce prédéfini ~~


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Harmony ▬ #N°1

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