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 [résolu] « one two three go ! » [RAM]

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MessageSujet: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyDim 24 Mar - 16:09


— life's just a game it's just one epic holiday —


Ça glisse tout seul, sur le sable des pistes.
C’est juste génial. Il a un grand sourire plaqué sur le visage, il ne ralentit même pas dans les virages, il s’en fout si la peur le fait parfois sursauter. Il se concentre juste sur le fait que ça glisse tout seul sur le sable. C’est vraiment magique, y a pas à dire. En très peu de temps, ça lui a vraiment manqué, ce contact lisse. Le vent dans les cheveux, sur la peau. La poussière qui se colle aux verres des lunettes, qu’il est obligé d’enlever d’un revers de manche le plus rapidement possible pour ne pas rater un virage ou ne pas se prendre un obstacle. Ah, ouais, c’est vraiment génial… Plus génial que génial, même. Il ne sait pas comment le décrire. C’est juste électrisant. L’adrénaline passe automatiquement dans son sang, il est sur le qui-vive, il tourne la tête à droite, à gauche, il regarde rapidement derrière lui, se rabat sur un côté, se penche, négocie le virage…
Alors que là, il est seul sur la piste, en pleine nuit.

Il n’arrive pas à dormir. C’est persistant, chez lui. L’appel des situations dangereuses sera toujours le plus fort. Proposez-lui quelque chose de totalement suicidaire et il vous fera le défi en question dans l’heure qui suit. Il sait anticiper. Il sait très bien anticiper et ce sens de l’anticipation a été fortement aiguisé par son expérience de pilote. Il évite justement un obstacle. Le même qui l’avait fait se planter lors de son avant-dernière course. Il s’était pas loupé, ce jour-là. Il avait d’ailleurs longtemps rejeté la faute sur Jézebel avant de se rendre compte que, non, c’était juste lui qui avait pas fait gaffe quand il fallait.
Il progresse, mine de rien. Il est plus vivable la plupart des jours, mais ça ne l’empêche pas de rester dans sa veine. Cynique. Impulsif. Méchant pour le plaisir de l’être, et surtout très lâche. La fuite ? Son grand truc, quand la tentation d’une bagarre de le fait pas réagir ; il y a des fois où le repli stratégique vaut mieux qu’une raclée.
Un truc à savoir à son propos : malgré des tendances assez… « suicidaires », il veut vivre.

… OUI, c’est totalement contradictoire et il s’en fout.

Il est d’ailleurs reparti pour un tour de piste, et il se mord la lèvre pour ne pas rire. C’est vraiment le parfait cliché du type insouciant qui file à toute allure en soulevant le sable sur son passage, et gna gna gna, et gna gna gna… Bref, vous voyez le tableau ? Quitte à être cliché, autant l’être jusqu’au bout. C’est pour ça qu’il accélère et prend les virages un peu plus serrés. Il se retient toujours de rire, mais profite totalement de l’instant de solitude dont il dispose.
Fou, mais pas idiot.

Et puis il se dit que ce tour-là sera le dernier de la soirée. Sauf s’il n’arrive toujours pas à dormir une fois calmé, voire une fois larvé sous sa couette. Qui sait ? En tout cas, il continue tranquillement ; tout est relatif, la tranquillité est un concept très subjectif ; son tour de piste et s’arrête près de l’entrée des speeders. C’est toujours assez désert dans le coin à cette heure-ci. C’est bien pour ça qu’il en profite, d’ailleurs. Il met pied à terre et cale ses lunettes sur son front avant de s’étirer longuement, finissant par soupirer.
Ouais, bon, ç’a beau être calme il a toujours envie de sautiller partout comme un gamin en riant bêtement.

« »

C’est souvent moins drôle de faire des tours de piste quand on est seul. Certes, on peut pimenter le tout en accélérant, décélérant, on en passe et des meilleures, mais… comment profiter d’un esprit combatif avec quelqu’un de totalement absent ? C’est toujours mieux à deux. Essayer de dépasser l’autre, faire des coups bas pour s’assurer la victoire…

Ça le fait soupirer, rebelote. En fait, oui, il s’ennuie. C’est désert, c’est silencieux…
Ça le stresse.

« … Bah vivement la prochaine course, hein. Au moins ce sera moins mort dans les environs, y a pas à dire. »

Huh. Toujours optimiste.


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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptySam 30 Mar - 21:13


in darkness you're all i see
Elle n'est jamais venue le voir aux courses.

Pourquoi l'aurait-elle fait ? Les courses, ce n'est pas pour elle. Elle n'a pas besoin d'en voir une pour se faire une idée de l'ambiance. Le bruit, l'agitation, la foule en liesse, les cris, l'alcool, les moteurs qui grondent sur le sable. Tout ça n'a pas de place dans son monde. Dans sa petite bulle hermétique, entre les dossiers et les tasses de café. Elle aurait pu faire un effort, se déplacer, prendre sur elle, s'asseoir sur les gradins immondes comme elle l'était actuellement, coudes posés sur les genoux, tête au creux des mains. Tout ça la rendait malade d'avance.

Elle ne sait pas vraiment pourquoi est-ce qu'elle se retrouve ici. Est-ce du au fait qu'elle pensait à lui ou juste parce que ses jambes commençaient à s'endormir ? Elle pourrait prétexter se trouver dans le coin, ce qui ne représenterait pas réellement un mensonge puisqu'elle était effectivement dans le coin. Au QG, dans le hangar, le nez dans les dossiers, collé contre l'écran d'un ordinateur. Et puis, comment aurait-elle pu savoir où il se trouvait ? Elle avait autant de chance de le trouver chez lui que sur le circuit. Après, elle ne savait pas où il avait pour habitude d'aller. Dans un bar, peut-être ? Elle pensait que ce n'était pas son genre. Mais après, qu'est-ce qu'elle en savait ? Que dalle.

C'est étrange. Elle ne parvient pas à ressentir ce que lui peut ressentir sur ce circuit. Encore une preuve qu'elle n'appartenait pas à cet endroit. Elle n'y avait aucun souvenir, aucun ancrage. C'est d'ailleurs la première fois qu'elle voit l'endroit. C'est grand, quand même. Sous les coups du vent, du sable s'envole. Derrière le speeder, c'est un nuage qui se forme. Elle aime bien. Peut-être que s'il n'y avait pas autant de gens, elle aurait été le voir plus souvent. Certainement.

C'est qu'il fait chaud, ici. Ne vous faites pas d'idées. Si elle a chaud, ce n'est pas parce qu'elle observe Light à la dérobée telle une adolescente amoureuse qui se planque derrière un mur. Elle, elle est bien exposée, assise sur les gradins, coudes sur les genoux. Elle ne se cache pas. Pas vraiment. Elle profite juste de l'obscurité qu'offre les minuit passés. Non, si elle a chaud, c'est à cause du désert. C'est peut-être la première fois qu'elle vient ici, dans le désert. D'habitude, elle se confine dans la fraîcheur de son appartement ou du hangar. Les rumeurs disaient vrai. Il fait chaud ici. Même à minuit, même sans les milliers de rebelles qui grouillent les jours de course, il fait chaud. Elle dépose sa veste sur la banquette, à côté d'elle.

Elle ramène des boucles blondes sur son épaule. Pour une fois dans sa vie, elle a pris du temps pour s'occuper de ses cheveux. Bien sûr, elle s'est brûlée plus d'une fois avec le fer mais elle s'en est sortie sans avoir besoin d'appeler sa voisine. Elle ne comprend pas bien en quoi s'occuper de son corps peut régler ses problèmes. Pourtant, elle l'a fait. Trois heures dans sa salle de bain, à préparer sa peau, à boucler ses cheveux. Le maquillage, fidèle à son habitude, ne se résume toujours qu'à une simple couche de mascara et ses vêtements sont d'un basique désespérant. Mais c'est comme ça qu'on l'aime.

Elle ramène ses jambes contre sa poitrine et pose son menton au creux de ses genoux. Elle est bien comme ça, pour le regarder rouler. Qu'est-ce qu'il ressent, là, sur le speeder ? La peur ? La peur de tout voir s'arrêter pour un virage mal pris ? La faim ? La faim de continuer. Elle ne sait pas. Elle ne fait que deviner. Elle ne doit pas ressentir la même chose quand elle se penche sur les dossiers. Au fond, sa vie est morne et ennuyeuse. Qu'y-a-t-il d'excitant dans le fait d'éplucher les rapports ? Elle décide qu'elle n'aime pas cette discipline. Elle risquerait de le perdre à tout moment.

Elle ne tend pas le cou pour le voir quand il s'arrête. Le silence devient assourdissant. C'est désert, maintenant, sans le ronron du speeder. Elle ne le regarde pas s'étirer, les lunettes sur la tête. Dieu seul sait qu'elle aurait voulu.

Oh, tais-toi donc.

Light – … Bah vivement la prochaine course, hein. Au moins ce sera moins mort dans les environs, y a pas à dire.

Toujours optimiste.
Elle sourit, le menton toujours sur les genoux.

RAM – ... Je ne serai pas là, à la prochaine course.

Comme à toutes celles qui suivront.



Dernière édition par RAM le Dim 19 Mai - 17:40, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyLun 1 Avr - 10:42


— when i pray for sun it rains —


Il cligne des yeux, un peu surpris.
Il a bien entendu, n’est-ce pas… ? Ça le surprend vraiment. Il ne s’attendait pas du tout à ça. Mais. A quoi, d’abord, hein ? A-t-il seulement bien entendu ? Oui. C’était légèrement déformé par l’écho, mais il a très bien entendu ce qu’elle a dit. Elle ? Il faudrait être sourd pour ne pas la reconnaître, en même temps. Il a eu le temps de s’habituer à son timbre de voix et à le reconnaître. Largement le temps, surtout vu ce qu’il s’est passé la fois dernière. La fois où ils avaient tous les deux finis à regarder le soleil se casser la gueule dans la mer depuis la plage.
Et ses souvenirs sont bons, ça ne date pas tellement. Alors, oui, il a très bien entendu.

« … Je ne serai pas là, à la prochaine course. »

Mais ça n’est pas sur ça qu’il bloque. C’est sur la présence de RAM, pas ce qu’elle a dit. Ce qu’elle a dit, à la limite… bon. Ce n’est pas qu’il s’en fout, mais il comprend qu’elle n’ait pas envie de venir les jours de courses. Il faut supporter le bruit. Il faut supporter la proximité des gens. Et on ne sait jamais ce qu’il se passe dans les gradins. Le secteur C, c’est quand même assez hardcore, comme zone. Les jours de courses, il est aussi mauvais d’être pilote que spectateur.
Mais ça, lui, il s’en fout puisqu’il s’entraîne assez dur pour ne pas se faire avoir par les autres. Il sait anticiper, se débrouiller, il s’accroche autant qu’il peut, quitte à passer pour un idiot borné. C’est ce qu’il est, après tout.

Il se retourne et fixe RAM, assise sur les gradins. Lui, il reste là, debout près du speeder, l’air assez étonné. C’est la première fois qu’elle vient ici… Il ne pensait pas qu’elle reviendrait au secteur C après leur première rencontre. Il se disait que ce serait toujours à lui d’aller la voir, de bouger de son habitat d’origine pour aller faire le caméléon dans les secteurs B et A. Pourquoi est-ce qu’elle est ici ? Il se demande soudain si elle a une attache quelconque avec le secteur C. Il n’en sait pas grand’chose. Il ne la connaît pas tant que ça.
En tout juste trois fois, on a pas vraiment le temps de connaître la personne sur le bout des doigts.

Il cligne des yeux, rebelote. Décidément, il n’a pas la moindre petite idée de ce qu’elle fait là. Et il n’a pas non plus envie de tergiverser sur la question. Il cale la béquille du speeder histoire qu’il ne tombe pas, et le lâche pour aller vers un des escaliers des gradins. Rejoindre RAM. C’est bien la première idée qui lui vient à l’esprit, il ne sait absolument pas pourquoi.
Il est minuit et des poussières. Les circuits sont vides de chez vides. Alors il s’approche, toujours l’air un peu étonné, et finalement s’arrête près de RAM, en la regardant. Il se demande vraiment ce qu’elle fait assise là, pourquoi elle est venue.
Surtout qu’elle n’avait aucune garantie d’être sûre de le trouver ici…

« … Qu’est-ce que tu fais là ? »

Ce n’est pas méchant, c’est juste une question, comme ça, pour savoir. Il s’inquiète pour elle, mine de rien. Il sait que le secteur C n’est pas un havre de paix et d’amitié, et il l’expérimente assez souvent pour être en droit de s’inquiéter pour quelqu’un.
Jezee, encore, elle a ses éventails et quand elle pète un câble, faut pas être dans les parages, et il a fini de s’inquiéter pour elle il y a longtemps déjà.

Finalement, il s’assied sur le banc, juste à côté, les mains calées sur le bord, la tête un peu inclinée de côté pour regarder RAM. Il se retient de dire autre chose, de demandé s’il s’est passé un truc… Il s’inquiète vraiment, même si ça ne se voit pas. Après tout, il s’est beaucoup plus attaché à elle qu’il n’aurait pu le penser. Il se mordille l’intérieur de la lèvre.

« Tu vas bien, au moins ? »

Si vous vous le demandez, oui.
C’est une des premières fois qu’il demande ça à quelqu’un.

Mais on l’a dit.
Il s’inquiète pour RAM. Peut-être même plus qu’il ne devrait.
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyLun 1 Avr - 13:55


baby you're all i need

Elle se retient de rire. De rire comme une bécasse. Et ce même si sa tête l'amuse. C'est mal de rire des autres. Avec un sourire conciliant, elle le regarde alors qu'il est encore à côté de son speeder. Il a du avoir peur, le pauvre. Ou du moins être surpris. Elle, elle aurait été surpris si elle avait entendu une voix à minuit passé dans le quartier général désert. Mais avec la chance qu'elle a, le hangar n'est jamais vide. Il y a toujours quelqu'un. Plus ou moins, on va dire. De toute manière, il y a toujours une personne pour la pousser à rentrer chez elle. Enfin. Quand la dite personne n'a pas les idées et les mains mal placées.

Quoiqu'il en soit, elle le regarde du haut de ses gradins. Il est tout petit, en bas. Elle qui a l'habitude de lever les yeux pour le regarder. C'est dur d'être petite. Mais on ne peut pas dire que c'est réellement une habitude puisqu'ils ne se voient pas si souvent que ça. Elle pense vraiment n'importe quoi. Il n'empêche que la dernière fois, elle a bien du lever les yeux quand elle tenait ses talons en main. Là, elle était vraiment petite. Maintenant, assise, roulée en boule sur elle-même, à le regarder, elle se sent plus grande. Pour l'instant de quelques minutes, puisqu'il monte la rejoindre.

La rejoindre.

Ca sonne bien, non ? Elle, elle trouve. Ca sonne comme Roméo rejoignant Juliette, comme Jane rejoignant Tarzan, comme Clark rejoignant Lana, Chouchou rejoignant Loulou. Tous les couples mythiques, historiques, populaires se rejoignent un jour ou l'autre. Mais ce n'est pas un couple. Ils sont peut-être sortis une fois ensemble. Ce n'est pas ça qui fait d'eux un couple. Il ne suffit pas de regarder un coucher de soleil l'un à côté de l'autre pour être un couple. Ca ne sert à rien de prendre la main de l'autre pour descendre d'un train. Ce n'est pas ça qui fera de vous un couple. La dure réalité éclate, Rose. Vous n'êtes pas un couple. Allons, tu n'es pas naïve au point de croire que vous en étiez un. Tu sais que ce n'est pas ça. Tu n'as pas eu besoin d'étudier les comportements humains, ni même les films d'amour pour le comprendre. Il suffit d'avoir un minimum de logique.

Il y a de la poussière sur ses vêtements. Ses lunettes sur le front, c'est vraiment adorable. Maintenant, il est plus grand qu'elle. Elle détend un peu la prise de ses bras sur ses jambes pour qu'elles retombent sur le sol. Elle les étire.

Light – ... Qu'est-ce que tu fais là ?

C'est mal ou pas, d'être là ? Elle ne sait pas. L'intonation dans sa voix n'a pas l'air de lui reprocher quoique ce soit. Non, c'est quelque chose d'autre. Elle ne sait pas vraiment. Elle cligne des yeux plusieurs fois pour chasser cette angoisse de déplaire et affiche un sourire d'ange sur ses lèvres. Elle ne fait pas souvent ça. Elle ne sait même pas à quo elle ressemble. Si ça se trouve, c'est horrible.

RAM – Tu n'es pas heureux de me voir ?

Est-ce que tu aurais peur pour moi, Light ? Si c'était le cas, elle aurait trouvé ça adorable. Tellement mignon. Dire que personne ne s'est jamais inquiété pour elle serait faux. Mais bizarrement, dans l'intonation de light, ça la touche. De quoi a-t-il peur ? Elle est armée. Et qui voudrait faire du mal aux membres du Conseil ? Il représente peut-être leur seule chance de renverser Alice. Elle regarde ses mains sur le banc, sa tête qui penche, ses vêtements sales. Instinctivement, elle passe une jambe de l'autre côté du banc de manière à se retrouver à califourchon. C'est tout de même plus pratique pour le regarder et lui parler.

Light – Tu vas bien, au moins ?

Elle sourit et son sourire se mue en rire. Ce n'est pas méchant. Elle n'est pas méchante. Elle trouve juste l'attention... Adorable, encore une fois. Elle rit mais ce n'est pas méchant. Elle est presque heureuse.

RAM – Mais oui !

Elle roule des yeux avant de les reposer sur lui. Il est mignon quand il est inquiet. Elle se reprend.

RAM – Oui, ça va. J'étais juste dans le coin, donc, je suis passée.

Ca sonne creux. Elle le sait. Mais elle sait aussi que ce n'est pas totalement faux. Elle était vraiment dans les parages.

RAM – Et toi ? Ca va?


Dernière édition par RAM le Sam 6 Avr - 20:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyLun 1 Avr - 18:00


— hold you in my arms —


« Tu n’es pas heureux de me voir ? »

Arrêt sur image. Il se remet à cligner des yeux. … C… c’est quoi cette question ? Elle l’a vraiment pris de cours. Bravo, RAM. Il hésite, maintenant. Et il se surprend même à rougir un peu. Il se met donc à râler mentalement. Elle a un don pour les questions pièges ou c’est lui qui rêve ? Il se mord la lèvre, soupire un peu. Puis finit par acquiescer d’un hochement de tête en marmonnant quelque chose qui ressemble beaucoup à un « si ». Pourquoi ne serait-il pas heureux de la voir ?
Mais là, quand même, il a bugué.

Il passe machinalement sa main sur sa manche pour enlever un peu de la poussière de sable qui s’est installée dessus, attendant qu’elle réponde à sa deuxième question. Ça ne met pas longtemps. Quand il relève la tête pour passer à l’époussetage de son autre manche, elle est à califourchon sur le banc. C’est vrai que c’est déjà plus pratique pour échanger des regards. Mais lui, il a la flemme de bouger, et il retire le sable de son autre manche. C’est pas que c’est une saloperie, le sable, mais si, en fait. Mais faut trouver autre chose dans un désert, en même temps.
Et RAM ? Elle rit, un peu. Et lui, ça le fait sourire. Il devine que ce n’est pas méchant. C’est surtout lui qui commence à s’inquiéter pour rien, pour elle. Il va finir parano, si ça continue. A tous les coups, c’est peut-être même déjà le cas. Il divague encore parfois sur les divers complots qui peuvent se faire lors des courses et de tous les trucages à la mode pour planter ses adversaires. Les plantages, il connaît aussi, d’ailleurs. Mais bon. Il termine d’épousseter et de rajuster sa manche.

Il n’arrive pas encore à se faire à l’idée qu’une cicatrice serpente de son poignet jusqu’à son coude.
Un complexe comme un autre, pas vrai… ?

« Oui, ça va. J’étais juste dans le coin, donc je suis passée. »

Ça le fait sourire un peu plus. Elle aurait pu venir pour rien. Il aurait pu être au terminus de la gare, à longer les rails. Chez lui, à dormir ou à tourner en rond. Ou n’importe où ailleurs dans le secteur C pourvu qu’il aurait été tranquille, en fait. Ça reste à voir.
Et elle lui retourne la question, en plus. Ça le surprend un peu. D’habitude, quand il pose une question du genre… eh. Attendez. D’habitude il ne pose tout connement pas des questions du genre. C’est vraiment parce que c’est RAM.

Il penche un peu la tête, laisse échapper un soupir. Mais il continue de sourire. Il ne pense même pas aux cernes qu’il doit avoir sous les yeux, ni à l’état de ses fringues. De toute manière, c’est juste de la poussière de sable. Faudra qu’il essuie un peu les verres de ses lunettes aussi. Sinon il va vraiment plus rien y voir.
Mais déjà, s’il répondait à la question de RAM, ce serait bien, non ?
Toujours avec le sourire, s’il vous plaît.

« Ça va. J’avais juste envie de faire des tours de piste. »

Il ne lui dit pas qu’il a toujours peur de rater un virage ou un obstacle. Il ne lui dit pas non plus qu’il en profite aussi parce qu’il est plus ou moins drogué à l’adrénaline. Ce genre de choses il n’aime pas vraiment les partager. Peut-être aussi parce qu’Annie, il en a marre de l’appeler RAM, ne comprendrait pas très bien. Ils viennent de deux mondes totalement opposés, radicalement différents.
Est-ce qu’elle comprendrait vraiment l’attrait des courses pour lui ? Le fait de filer sur une piste recouverte de sable le plus vite possible pour ne pas laisser les autres le rattraper. C’est tellement subjectif…

Il laisse un temps d’arrêt.
Si la conversation s’arrête là, ils ne vont vraiment pas aller loin. Au lieu de ça, il attrape ses lunettes par leur monture et les retire de sa tête pour essuyer les verres d’un bref revers de manche. C’est déjà plus clair sans le sable, y a pas à dire…
Il regarde Annie.

« … Ça te dirait d’essayer ? »

Question idiote. Mais vraiment très idiote. Il se doute qu’elle peut refuser. Mais il lui a demandé, évidemment… C’est la première personne à qui il propose, aussi. Normal, c’est Annie. Bon. Bien sûr, il ne la laissera pas piloter dès le début. C’est un peu dangereux, les premiers essais. Un speeder ça va accélère plutôt rapidement. C’est fait pour, en même temps.
Mais rien ne l’empêche de piloter sur un tour de piste avec elle derrière.
Après tout, pourquoi pas ?
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptySam 6 Avr - 20:06


un jour mon prince viendra

Le rêve. C'est la seule explication plausible à ce qui lui arrive. C'est tout ce qu'elle trouve pour interpréter ce qu'elle vit, là. Enfin, pour interpréter le Light qui la regarde comme si elle était subitement devenue un monstre ou comme si un ectoplasme avait fait son apparition au-dessus de sa tête. Elle surprend la rougeur sur ses joues mais elle se dit que c'est certainement le soleil. Le soleil de minuit. Il n'y a pas de soleil à minuit. Ni dans ton monde, ni dans Krash. Mais c'est un rêve, non ? Elle pourrait se pincer et se réveiller sur sa table de travail, dans son appartement trop grand, trop grand, trop propre, une feuille collée à la commissure de ses lèvres. Dans le risque, elle ne se pince pas. Mais c'est un rêve.

Après tout, ne l'a-t-elle pas entendu marmonner un « si » à sa boutade ? Et puis, depuis quand Rose-Ann Morris, secrétaire du Conseil, accro au travail et à la caféine, stricte, posée et sérieuse, fait-elle des boutades ? Le rêve reste la seule explication logique à ces phénomènes. Et comment comprendre ce sourire niais et heureux qui naît sur ses lèvres quand il lui répond.

Light – Ça va. J'avais juste envie de faire des tours de piste.

Et maintenant, le rêve est éperdument silencieux. C'est qu'elle n'a pas grand chose à lui dire. Elle ne veut pas lui raconter sa journée, les dossiers, les cafés qu'elle a bu, l'homme bourré qui l'a accosté dans la rue pour lui dire qu'elle était vraiment charmante. Aussi charmante qu'un ange. Quelle approche pathétique que de lui dire « Serais-je mort ? Car un ange vient d'apparaître dans mon champs de vision. ». Tellement... Cliché le coup de l'ange. Elle l'avait vu dans beaucoup de films. Même les films pour enfants s'y mettent aussi. Elle n'a pas envie de lui raconter ça. Ce n'est rien après tout, c'est juste le quotidien. Son quotidien. Elle est jolie, c'est tout ; Enfin, les autres disent qu'elle est jolie. Belle. Magnifique. Sublime. Un ange. Elle aimerait bien que Light le lui dise. Pas qu'elle est un ange. Juste qu'elle est jolie. Sorti de sa bouche, ça la rendrait vraiment heureuse.

Juste comme ça, quoi.

Il essuie ses lunettes avec sa manche. C'est sale, ça. Tant pis. De toute manière, elle n'a pas de lingettes sur elle. Dans son sac, oui. Toujours avoir des lingettes, parce que c'est sale partout et qu'on ne peut pas faire confiance à un robinet du secteur C qui peut vous lâcher à tout moment. Dans le secteur A, tu pourrais te laver les mains au champagne si tu le souhaitais. Mais c'est dégueulasse, le champagne sur la peau. C'est froid, ça pétille et ça colle. Ça peut être extrêmement excitant. Mais pas pour elle.

Ce qu'elle aime quand il la regarde.

Light – ... Ça te dirait d'essayer ?

Si c'est un rêve, tu ne risques rien. Mais mourir de sa propre mort, c'est quand même assez perturbant. Choquant. Inquiétant. Mourir sur un speeder, ça ne t'arrivera pas dans ta petite vie de bureaucrate bien ordonnée, bien propre. Tu crèveras les yeux sur un écran, en t'arrachant chacun de tes magnifiques cheveux sur le comment du pourquoi. Sur le comment pirater le jeu et le pourquoi ça ne marche pas. Tu n'as pas réessayé depuis que tu es au Conseil. Si les données ne sont pas dans les murs, où sont-elles ? Tu t'en fous. Retourne à ton rêve, au speeder, aux yeux de Light.

RAM – ... C'est que...

Tu es une poule mouillée. Une douillette. Une pleurnicharde. Une poltronne. Juste une jolie fille. Ton truc, c'est les ordinateurs, les chiffres, les stylos et les copies. Le café, aussi. C'est que quoi ?

RAM – ... Je suis pas sûre d'être faite pour ça.

Qui ne s'en serait pas douté ? Tout le monde, le sait, Rose. Que tu es nulle pour tout ce qui est drôle.

RAM – Et puis... C'est dangereux.

Comme être une rebelle ou faire partie du Conseil.
Comme vivre dans Krash.

De quoi t'as peur ? Il est avec toi.


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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyDim 7 Avr - 15:01


— making floor disappear —


Elle a l’air d’hésiter.
Non, rectification. Elle hésite, et pas qu’un peu. Et lui, il attend. Il attend qu’elle ait terminé de parler. Comme d’habitude, en fait. Il attend toujours qu’elle ait fini. Il ne la coupe pas, la laisse terminer. Parce que oui, d’habitude, il ne prend pas la peine d’écouter jusqu’au bout ce que les gens lui disent. Sauf pour Stargazer. Parfois Perséphone, quand il est de bonne humeur et qu’il ne se doute pas de la suite de ce qu’elle va dire. Jezee, aussi, avant. Mais plus trop maintenant.
Et puis Annie, c’est l’exception. Mais ça, en fait, ce serait presque normal. Parce que toutes ses réactions sont à la limite de la logique quand il est avec elle. Il sourit, il est patient, attentif… … A part ça, il va très bien, vous savez. C’est l’effet Annie. C’est comme ça puis c’est tout, on n’y peut rien. Il n’y peut rien, surtout. Mais il n’est pas vraiment pour s’en plaindre. C’est Annie. Puis c’est tout.
Mais d’ailleurs, quand on y repense, Annie, elle est en train de dire quoi ?

« … Je ne suis pas sûre d’être faite pour ça. »

Il sourit, un peu plus. C’est sûr que lui, on lui a collé un speeder entre les mains dès le début. C’était programmé. Comme il était sûrement programmé que Jezee le menacerait de l’assassiner avec une cuiller à café un soir. Mais bon. Ça le fait sourire quand même. Qui ne tente rien, n’a rien, comme on dit. Mais Annie a tous les droits d’être sceptique. C’est un coup de main à prendre, le speeder, y a pas à dire. Faut essayer, faut pas se planter. C’est comme pour tout. On essaie, on aime, ou on aime pas. Ou on reste à observer et à se dire qu’on aimerait bien essayer même si on se croit pas fait pour. C’est de l’habitude.
Collez-le devant un bureau avec un rapport à faire, et il ne s’y retrouvera plus. Chacun son monde. Mais rien n’empêche d’essayer, pas vrai ?

« Et puis… C’est dangereux. »

Il se met à rire. C’est plus fort que lui. Il ne peut pas s’en empêcher. Il n’est pas encore plié en deux de rire, ni « mort de rire », mais il rit. Pendant quelques vingt secondes, quelque chose comme ça. Il espère quand même que ça n’a pas vexé Annie. Il recale ses lunettes sur sa tête, retire ses gants pour les ranger dans sa poche, et se lève en attrapant Annie par les poignets, tout sourire.
Passé, le fou-rire. C’était vraiment plus fort que lui.

« Allez, t’inquiètes pas ! Je vais quand même pas te laisser piloter tout de suite… »

Soyons réalistes.
Il a été le seul à faire ça.
Il l’aide à se lever du banc et l’entraîne près du speeder. Ensuite seulement il la lâche, et va dans le petit local qui lui est attribué chercher au moins une paire de lunettes pour elle. Un casque ? Lui ? Mais faut pas rêver ! Il fait partie des rares qui refusent d’en mettre un. Ça élargit les angles morts. Bon, ça, c’est l’excuse qu’il donne. Mais il n’aime pas en porter, tout bêtement. Des lunettes, ça lui suffit. Il n’est pas encore mort. Il s’est, certes, planté une fois et pas du petit plantage tout bête, mais il est toujours en vie.
Et ça ne l’a pas pour autant plus décidé à porter un casque.

Il finit par lui tendre une paire de lunettes, avec un léger sourire sur le visage.

« Tiens. Ca te protègera les yeux. »

Et la tête ?
Non. Avec lui, non. Vaut mieux pas poser la question. Il est capable de répondre : « ça servirait à rien ». Et il ne va pas dire non plus qu’il aura un champ de vision réduit puisqu’il fait nuit. Même si quelques projecteurs sont allumés. Ils n’éclaireront pas toujours tout le circuit.
C’est ça qu’est drôle, pas vrai ?

Ensuite il retourne vers le speeder. Parce que, et puis c’est tout, voilà. Non. Pour faire quelques réglages. Et il se dit aussi qu’il va devoir modérer la vitesse. Pour Annie. Elle n’a pas non plus forcément l’habitude de filer à toute vitesse dès le début. Et pour les virages… … Il a encore peur aussi. Et comme souvent, la peur sera d’autant plus présente qu’il est avec quelqu’un. Il se mordille l’intérieur de la lèvre. Puis chasse cette pensée intruse.

Le speeder, c’est son truc.
Il ne va pas se laisser avoir par un mauvais souvenir.
Il soupire un peu, en silence, puis se tourne vers Annie.

« On y va ! »

Non, même pas une question. Il pourrait lui laisser le choix, mais non. Il ne s’en rend pas compte tout de suite, qu’il a dit ça sans que ce soit une question. C’est tout lui. Dès qu’il y a une histoire de course, il oublie tout ce qui est de l’ordre des « habitudes ».
Il serait capable d’attendre en sautillant.
Comme un gosse.

Juste que là, il le fait pas.
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyMer 17 Avr - 15:11


we gonna die young

Oser. Dans la vie, c'est tout ce qu'il faut faire, oser. Oser danser devant tout le monde comme les danseuses sur la scène. Oser donner son avis comme les magistrats. Oser faire des erreurs. Oser affronter les montagnes russes. Oser monter sur un speeder, peut-être. Pourtant, elle, ce n'était pas de son avis. Monter sur un speeder était peut-être en dernière position sur sa liste de choses à faire, juste après le verbe « mourir ». Autrement dit, on ne verra jamais, au grand jamais, Rose-Ann Morris, anciennement Tracy O'Connor, assises sur un speeder. Elle préférait encore mourir le nez sur les feuilles, les mains dans un hacking et les pieds dans des talons que de monter sur cette... Chose.

Et lui, ça le fait rire. Elle ne se vexe pas. Elle l'imagine parfaitement à sa place, en fait. A cet instant, elle jubile rien qu'en l'imaginant devant une montagne de dossiers à trier pour la toute première fois. Elle aussi, elle aurait pu rire si ça c'était réellement produit. Peut-être connaîtrait-il le désespoir qui est le sien actuellement. Il est hors de question qu'elle monte sur cet engin, même si sa vie était en danger. Elle le regarde recaler ses lunettes sur sa tête et ôter ses gants tout en le suppliant de ne pas l'emmener. Elle est d'accord pour le regarder conduire, ça oui, il n'y a aucun problème. Elle ne bougera pas de ce banc et quand même qu'il prenne ses mains, elle ne bougera pas !

A croire que la supplication visuelle ne marche pas et que sa résistance était en carton parce qu'elle se retrouve debout, maintenant. C'est la faute de ses doigts chauds qui enferment ses poignets. Ça la déconcentre, elle ne sait plus ce qu'elle disait. Peut-être que si tu ne reprends pas tes esprits rapidement, tu vas te retrouver sur un speeder. Sûrement, même. Qu'est-ce que tu disais, il n'y a même pas deux secondes ? Que tu ne voulais pas. Pourquoi veut-il donc que tu montes sur cet enfer ? Peut-être qu'il pense comme les autres, RAM. Peut-être que lui aussi il trouve que tu devrais te décoincer un peu, rire plus souvent, sortir plus souvent. Travailler comme tu le fais, c'est génial mais c'est dangereux. Or, si tu veux te mettre en danger, monte sur ce speeder. C'est juste une moto, Rose ! Une bête moto. Même les roues sont à leur place ! Et toi qui pensais que dans le futur, les voitures ne voleraient pas. Ici, c'est presque le futur.

Elle ne sait pas vraiment comment réagir au « t'inquiètes pas ! » parce que si, justement, elle est inquiète. Elle crève d'inquiétude. Elle est déjà morte, même. Sa conscience cogne contre sa cage thoracique pour espérer s'enfuir avant le crash. Ou peut-être est-ce seulement la réaction de son coeur que l'angoisse et les doigts de Light autour de ses poignets rendent fou. Elle ne sait plus très bien, en fait. Et comme un chien, elle se laisse traîner dans les escaliers pour déposer ses ballerines dans le sable de la piste. Ça va encrasser le bac de sa douche, ça. Le sable dans les ballerines, c'est assez embêtant.

RAM – ... Vraiment. Je te jure que je ne suis pas...

Pas la peine, Rosie, il a disparu dans un local. Et toi, tu regardes la bête. C'est horrible, pas vrai ?

Ca y est, Rosie, tu vas mourir. Une dernière volonté, peut-être ? Genre, tu veux un dernier café sans lait, sans sucre, sans gâteau ni biscuit ? Pour ton dernier repas, tu veux une banane ? Après tout, tu ne manges plus que ça en ce moment. T'as pas vraiment le temps de cuisiner, pour dire vrai. Ta dernière heure est très proche, ma chère Annie : regarde, tu as déjà les lunettes en main. C'est à peine si tu retiens tes jambes de trembler. Tu sais, au fond de toi, que ton coeur a fondu, qu'il dégouline lentement, goutte à goutte, sur tes derniers os encore en vie. Qu'est-ce que tu ne donnerais pas pour t'évanouir ou même pour courir assez vite qu'il ne te rattrape pas. Ou du moins, pas tout de suite, quoi. Oui mais si tu le fuis, peut-être qu'il ne te suivra pas. Et même qu'il ne voudra plus jamais te revoir. Rien que pour cette raison, tu serais prête à monter sur ce foutu speeder, quitte à fermer les paupières tellement fort que tu en aurais encore mal dans trois jours, quitte à vomir à l'arrivée, aussi parce que la vitesse, t'as peut-être jamais testé mais ton estomac dit non.

La première goutte, elle ne la sent pas. Elle tombe dans ses cheveux. Comme elle ne fait pas attention à sa coiffure, la pluie ne la dérange pas plus que cela. Et elle est tellement concentrée sur cette angoisse du speeder que la seconde goutte, celle qui s'abat sur son nez, elle met quelques minutes à la capter. Et durant ses quelques minutes, la pluie commence réellement à tomber. D'abord quelques gouttes, puis, des centaines, des milliers. La pluie s'abat sur le sable, forte, puissante. C'est à peine si, en regardant au loin, on peut encore discerner autre chose que le rideau d'eau. En à peine cinq minutes, elle est trempée et ses cheveux se collent contre sa peau.

Dieu existe.


Dernière édition par RAM le Dim 28 Avr - 16:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyDim 21 Avr - 21:00


— this is it —


Bon.
Elle, elle n’a pas l’air emballée. Mais… et alors ? Eh oui, c’est ça le truc, avec lui. Une fois que vous êtes sur un circuit avec un speeder, c’est tout ce qui compte. Le reste, c’est passé à la trappe, ça n’existe plus et point barre. C’est con, c’est méchant, c’est égoïste. C’est Light, quoi. RAM a l’air morte d’inquiétude et lui il se contente de lui tendre une paire de lunettes de protection, de lui dire de les enfiler avant de lancer un joyeux « on y va ! ». En gros, il ne lui laisse pas vraiment le choix. Mais… il n’y pense pas. Sur le moment, il n’y pense vraiment pas. Les remords, ou le tilt, ça viendra après. Ça vient toujours après. L’avantage de son speeder ? Il a des roues. Parce qu’il n’a jamais voulu rien faire comme tout le monde et qu’il adore faire des dérapages. En gros, c’est une moto. Sacrément arrangée, sacrément stylisée, sacrément… krashienne, mais au fond ça en reste une. Y a juste le nom qui change. Speeder. Voilà. Point barre, non ? Mais du coup, cet avantage c’est aussi un inconvénient. Ça le rend un peu moins stable que ceux qui sont en lévitation.
Ou pas, ça dépend de comment c’est manié, et son seul problème avec ce speeder a été une jante abîmée, une chaîne vagabonde qui laisse un souvenir, et un obstacle moyennant un plantage. Donc en fait, c’est l’obstacle le problème, pas le speeder. Mais ça, il s’en fout.

Là il a juste envie de partir vite fait sur le sable de la piste et de regarder le paysage défiler à vive allure sur les côtes de son visage. Est-ce que RAM ressentira la même euphorie ? C’est carrément pas sûr. Mais l’air de rien, c’est aussi une expérience qu’il aimerait partager avec elle. Le speeder, c’est pas agréable tous les jours. Y a des jours où la chance est pas là, des jours où le sable accroche plus que d’autres, des jours où l’envie de faire des tours de pistes n’est pas là…
Ce genre de choses. Y a des jours avec et des jours sans, comme on dit, non ?

D’ailleurs, en parlant de jours sans…
Une goutte de pluie. Qu’il ne sent pas parce qu’elle tombe sur son épaule, protégée par un t-shirt, et une veste. Puis une autre, qu’il ne sent pas non plus parce qu’elle tombe dans le sable et qu’il fait trop sombre pour qu’il la remarque. Puis une autre, qu’il sent ce coup-ci parce qu’elle tombe sur sa main.

« … hein ? »

Au début, non, il ne comprend pas.
Et quand c’est d’un seul coup le déluge, il soupire. D’un seul coup, c’est l’averse totale. La pluie froide s’abat sur le sable, sur lui, sur RAM, sur le speeder, sur les gradins… Partout. Elle est là, elle tombe, goutte par goutte, avec une force étonnante. Les verres de ses lunettes ruissellent déjà au bout de quelques secondes à peine. Et lui, il soupire. Un long soupir résigné et très peu enchanté de cette perspective. Certes, ça rafraîchira l’atmosphère, mais le sable sera d’une accroche atroce dès que ça aura arrêté, et il devra attendre que le terrain soit sec pour pouvoir lancer le speeder pour avoir une garantie de ne pas se tauler lamentablement au détour d’un virage. Mais pourquoi ça doit toujours lui tomber dessus, franchement ? Ça pouvait pas être autre chose ? Pour un peu, il entendrait l’orage, c’est fou. Mais non. Il pleut. Il pleut juste et depuis quelques secondes à peine, il est déjà trempé.

« … Eh merde… ! »

Il enlèverait presque les lunettes d’un geste rageur pour les jeter dans le sable. Mais non.
A la place, il prend RAM par le poignet et l’emmène à l’abri dans l’alcôve réservée aux pilotes. Là, au moins, il fait sec, et le chauffage d’appoint permet d’avoir une température potable avec cette pluie qui tombe. Il la laisse là le temps de rentrer le speeder au sec, en marmonnant que le jour où il aura du bol, c’est pas demain la veille, que de toute manière il lui faudrait un miracle et tutti quanti. Il cale de nouveau la béquille du speeder pour éviter qu’il ne se casse la gueule et se laisse tout simplement tomber par terre, assis, juste devant. Il retire les lunettes de sa tête et les cale sur le siège.

Il jette un coup d’œil à RAM.

« … T’as pas trop froid, ça va ? »

Ce serait quand même bête qu’elle tombe malade.
Lui ? Il n’y pense pas. Il se rend compte à quel point il a été idiot de ne pas penser à RAM quand il lui avait proposé un tour en speeder, et il décide de ne pas se préoccuper de son propre cas pour le moment. Il fixe le sol un petit instant avant de jeter un regard à tout ce qui traîne dans l’alcôve. C’est la sienne, il doit bien y garder des vêtements secs et propres pour les jours comme celui-ci…
Même, rien qu’un t-shirt pour que RAM ne garde pas son haut trempé sur le dos.

Il se lève et commence à farfouiller, ici et là, en espérant trouver ce qu’il cherche.
A savoir : des fringues sèches.
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyDim 28 Avr - 16:26


live while we're young

Light – ... Eh merde... !

Sa main englobe son poignet et soudain, elle se voit forcée de le suivre. Pourtant, elle était bien sous la pluie. Prête à chanter. Non, c'est faux, Rose-Ann Morris ne chante, pour ainsi dire, jamais. Parfois, un petit « lalala » s'échappe de ses lèvres alors qu'elle est sous la douche. Après, personne ne l'entendra chanter. Il faut croire qu'elle ne chante uniquement que si elle a de l'eau sur la tête. Peut-être qu'elle fonctionne comment une boîte à musique : à la place de tourner une manivelle sur ses fesses, de l'eau sur sa tête suffit à actionner le mécanisme. Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, elle se retrouve dans une alcôve sombre et bordélique. Dis au revoir à la pluie. Light n'est pas content mais elle, elle rayonne de bonheur. Au revoir speeder ! Tu ne l'auras pas cette fois-ci !

Les bras serrés autour de son t-shirt désormais à la limite de la transparence, elle le regarde manœuvrer sa machine infernale jusqu'à l'intérieur du local. Certainement pour la protéger de la pluie. Elle se détourne, parce qu'elle n'a pas pour habitude d'exposer son soutien-gorge blanc, basique, tout con, à tout le monde. Même à elle, elle a du mal. Elle ramène ses longues mèches blondes, trempées et dégoulinantes, sur son épaule droite et les essore. Une multitude de gouttelettes inondent le sol. Elle entend un choc sur le sol et, en se retournant, les bras de nouveau sur la poitrine, elle découvre un Light assis dans la poussière, contre son speeder. Comme un enfant qui boude parce qu'il n'a pas pu jouer. Elle sourit. Elle s'accroupit souplement sur le sol. Sans ses bras, c'est assez compliqué parce qu'elle ne sait pas se rattraper. Elle chancelle un peu mais parvient à garder l'équilibre.

Light – ... T'as pas trop froid, ça va ?

Elle secoue la tête, le sourire sur les lèvres.

RAM – Non, ça va.

Tant qu'il n'y a pas de courant d'air, elle va bien. Il fait chaud, ici. C'est soit à cause du chauffage d'appoint de l'alcôve, soit à cause de la chaleur étourdissante du désert qui monte même quand il pleut. Et quand il se relève, elle se redresse en même temps que lui. Sauf qu'elle, elle ne se dirige pas vers le bordel qui déborde des étagères. Même si elle meurt d'envie de les remettre en ordre. Les vêtements, là-bas, ont besoin d'être pliés. Et pourquoi diable ne range-t-il pas les vis et les écrous. En soupirant, elle sourit. Elle se rend compte qu'elle pense comme si elle était sa mère. Elle n'est pas sa mère. Elle n'est la mère de personne et elle ne le sera jamais. Ce n'est pas qu'elle n'aime pas les enfants, c'est juste qu'elle n'en veut pas. Elle ne veut pas vivre les neuf mois de grossesse ni même connaître le jour fatidique de l'accouchement. Il en est hors de question. Elle le regarde qui fouille, ses épaules s'agitant frénétiquement à chacun de ses mouvements. Elle s'approche de lui, se place à côté, ses bras contre sa poitrine, des mèches blondes collées contre ses joues. Elle observe ses mains qui fouillent dans les objets. Elle souffle, parce que le silence dans la pièce est profond.

RAM – Qu'est-ce que tu cherches ?

Si elle le savait, elle pourrait chercher avec lui. A moins que ce ne soit un secret. Elle ne sait pas. Ce n'est peut-être rien de grave.



Dernière édition par RAM le Jeu 9 Mai - 11:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyMer 1 Mai - 13:09


— planet earth turns slowly —


C’est vrai que c’est pas mal le bordel, ici. Il ne pense pas vraiment à ranger. Enfin, si. De temps en temps. Quand il y pense, ou quand il passe tellement de temps à chercher quelque chose qu’il se dit que ranger reste vraiment la dernière solution. Le désordre ça ne le dérange pas outre mesure. Après, quand il s’agit de ranger il fait quasiment son maniaque et tout est installé au millimètre près, mais que des objets traînent ici et là ou soient dans une boîte autre que celle d’origine, ça ne le gêne pas. Et puis, de toute manière, là, il a la flemme de ranger. Il ne va pas non plus passer deux heures à ranger pour trouver un t-shirt alors que RAM est actuellement trempée. Mais il se dit quand même qu’un jour il prendra le temps de tout bien ranger ici avant de se couper bêtement avec un outil ou de se prendre quelque chose sur la tête. Ça pourrait être bien, d’éviter ce genre d’accidents très bêtes. Mais bon sang, où peut être ce foutu t-shirt ? Il sait qu’il en garde un. Plusieurs, même. Mais il y en a un qui ne sera pas non plus trois fois trop grand pour RAM, normalement.
Normalement. S’il le retrouve, quoi.

Et ça, vu le désordre de l’alcôve, ça reste encore à voir. Il soupire légèrement et change d’étagère. Il se dit qu’il devrait lui aussi changer de t-shirt. L’avantage c’est que le chauffage de l’alcôve fonctionne et qu’ils pourront laisser leurs hauts à sécher à côté. Le désert quand il pleut, ça passe rapidement de très chaud à très froid. Et même, la plupart du temps, la nuit, ça ne dépasse pas les quinze degrés ; et encore. Apparemment, avant la pluie, il ne fallait pas s’attendre à une chute de température.
Alors là, il ne sait pas si c’est parce qu’il est trempé, ou juste parce qu’il fait froid, ou les deux, mais il frissonne. Et il cherche toujours le t-shirt, par la même occasion.

Il n’entend pas RAM s’approcher. Trop occupé à chercher un foutu t-shirt au milieu de tout le bazar ambiant. Il en serait presque à insulter ledit bazar ambiant. Ça lui fait penser à l’atelier d’Oblivion, tiens… Et dire qu’il la critique sur son sens du rangement… ! Il est pas franchement mieux. Il pensera à lui demander si elle aussi, quand elle range, elle place tout au millimètre près pour être sûre que ça va se retrouver à trois mètres de la place initiale dans l’heure qui suit.

« Qu’est-ce que tu cherhes ? »

Il sursaute et se retourne ; avec le t-shirt dans les mains. Parce qu’il l’avait trouvé mais ne s’en rendait pas compte, évidemment. Il soupire un peu. Ce n’est que RAM. Bah oui ce n’est que RAM, y a qu’elle avec lui, ici. Et le speeder ne parle pas, jusqu’ici. Le jour où il l’entendra parler il devra se poser de sérieuses questions. Il cligne un peu des yeux et finit par se rendre compte qu’il a le t-shirt qu’il cherchait dans les mains, et qu’il le triture machinalement. Il passe encore plus pour un crétin, comme ça, tant qu’à faire.
Il essaie de prendre un air détaché et secoue un peu le t-shirt pour le défroisser et le tendre à RAM.

« … Ça. Il devrait être à ta taille. »

Sinon, ce sera trop grand et tant pis. De toute manière c’est pas vraiment la taille du vêtement qui va importer maintenant qu’ils sont là. Qu’est-ce que ça change que ce soit trop grand ? Trop petit, encore. Mais trop grand… Bah au pire elle aura les mains cachées par les manches. Il ne fait pas non plus vingt centimètres de plus qu’elle.

« Si tu veux mettre ton t-shirt à sécher y a le chauffage de l’autre côté. »

Il jette un bref coup d’œil à l’étagère. Maintenant il va falloir qu’il cherche pour lui, tant qu’à faire. A rester dans ses fringues trempées il ne va tout simplement rien lui arriver de bon. Il a déjà eu sa dose avec un plantage plus que réussi, il va éviter de faire autre chose.
Il se remet donc à chercher. Il trouve plus rapidement que pour RAM mais reste quand même planté comme un idiot devant l’étagère en formant une boule de tissu avec le t-shirt entre ses mains. Foutue pluie. Vraiment, foutue pluie. Il faut toujours qu’il se mette à pleuvoir un jour, mais bon…
Si la flotte avait pu arriver à un autre moment ç’aurait été génial.

Il soupire un peu et retire son t-shirt trempé pour le poser sur un établi exceptionnellement vide de tout désordre, et enfiler le sec, en rajustant la manche droite d’une manière presque exagérée. Ensuite, il va poser son t-shirt mouillé à côté du chauffage, de manière à ce qu’il sèche rapidement et se réinstalle dans la poussière de sable. En restant près du chauffage.
Frileux.

Il regarde RAM.

« … Désolé pour tout à l’heure. »
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyJeu 9 Mai - 12:16


and then I go and spoil it all

Il sursaute. Elle lui fait peur,on dirait ? Dès qu'elle s'approche de lui, il sursaute. Et elle, elle a le coeur au bord des lèvres à chaque fois. C'est parce qu'il bat vite dès qu'elle entre dans son cercle vital. Et lui, il sursaute, se retourne, la regarde comme si c'était elle, la Mort Blanche, celle qui danse sur les cadavres de ses pieds légers la nuit venue. Il serre une boule de tissu sombre dans ses mains. Qu'est-ce que c'est ? Il soupire. Quoi ? Est-ce qu'elle le dérange ? Ou est-ce qu'il se rend compte que c'est elle et qu'il a peur pour rien ? Peut-être qu'en fait, il se rend compte que ce n'est qu'elle. Elle, pas une autre. Allons, ne pense pas « Pas une plus jolie » parce que sur ce plan, ce sont les autres qui t'envient. Peut-être une plus drôle, plus ouverte, plus libre. Pas une nunuche comme toi qui a bien trop peur de monter sur un speeder. Peut-être qu'il préfère autre chose. Light, ça doit pas être le genre à regarder le physique avant tout le reste. S'il veut pas de toi,tu te trouveras un riche dans le secteur A. Ou alors tu finiras seule avec même pas un chat pour te tenir compagnie.

Mais à quoi tu penses, bon sang ?

Elle prend le t-shirt qu'il lui tend et l'observe. Il est chiffonné. Elle n'aime pas ça. Mais elle ne va pas faire sa douillette parce les froufrous et les fanfreluches, c'est uniquement dans le secteur A qu'on les trouve. Là, elle est dans le C, au beau milieu du désert, dans une alcôve du circuit. Alors bon, que ce soit correctement et dignement repassé ou que ce soit plein de plis... On s'en fout ? Bien. Il lui annonce que le t-shirt devrait être à sa taille. Elle, elle hoche la tête. D'accord. Elle, elle n'est pas sûre. Ça semble grand, quand même. C'est qu'elle met des petites tailles, RAM. Pas des grandes. Elle fait partie de la classe « taille mannequin » ou même celle des filles qui rentrent dans un jeans taille 34. C'est peut-être parce que son corps ne se modifient pas. Ou alors, c'est juste parce qu'elle grignote trois feuilles de salade par jour. Quand elle y pense. Elle hoche encore la tête quand il lui parle du chauffage pour son t-shirt plus qu'humide. Elle suit sa main des yeux, pour visualiser l'endroit. Si elle ne visualise pas, elle est perdue. Il se retourne et ses mains repartent en exploration au travers des fringues en boule. Pour lui, il devrait facilement trouver. Après tout, ce sont ses affaires. C'est chez lui, ici. Elle aussi, elle se retourne. Elle essaie de s'enfuir dans l'ombre, même si elle n'y arrive pas. Elle déplie le t-shirt pour le coincer entre ses jambes avant d'attraper le bas de son propre t-shirt pour le passer par-dessus sa tête. Elle ne prend pas le temps de le plier, préférant le jeter au sol, avant d'enfiler en vitesse le pull de Light. Elle sourit en constatant qu'il a son odeur. Quelle niaiserie. Elle sent la rougeur dévorer ses joues. A cause de la découverte de son odeur imbibant le tissu. A cause de sa présence dans la pièce. A cause du fait qu'elle ait osé enlever son t-shirt alors qu'il était juste derrière elle. Tout ça ensemble, ça fait combo.

Elle dépose son t-shirt à côté du sien après l'avoir essoré. Ça sèche moins vite, sinon. Ne te fais pas d'idées, RAM. Tu ne repartiras pas de cet endroit sans lui avoir rendu son t-shirt. Obligatoirement, il collera encore à ta peau humide quand tu poseras les pieds sur le parquet nickel de ton appartement. Elle le découvre assis sur le sol, dans la poussière, la crasse. Il a levé les yeux vers elle et elle lui sourit en s'agenouillant devant lui. La saleté vient coller à son jeans. Tant pis. Il allait quand même finir à la machine en rentrant.

Light – … Désolé pour tout à l’heure.

Elle secoue la tête.

RAM – Ce n'est pas grave.

Pour une fois que quelqu'un essayait de la décoincer de ses tailleurs – elle ne porte pas de tailleur – serrés, de ses jupes crayons – à qui elle favorisait les jeans – et de ses dossiers. Elle pouvait lui en être reconnaissante. Mais l'angoisse de faire quelque chose qui n'avait pas sa place dans sa routine quotidienne l'avait écrasée. Un jour, peut-être. S'il veut encore la revoir. Une fois, dans un film, elle avait vu que pour garder un garçon, il fallait l'attraper et l'embrasser. C'est comme la technique de certains flics : frapper puis parler. L'attaque était pareille : embrasser puis parler. T'oserais pas, RAM. T'as jamais fait ça. T'as jamais embrassé personne en même temps. T'attendais quoi ? Un prince ? Un prince, t'aurais pu en avoir un. Mais si ! Et Drake, alors ? Tu ne vois plus sa tête, tu ne te souviens que de ses mains qui se tordaient tandis qu'il te demandait de l'accompagner à cette soirée d'universitaires sur la plage. T'oserais pas, RAM. C'est contraire à ta routine parfaite. Tu l'as dit, RAM, souviens-toi. « Entre les dossiers, les statistiques, les classements, les rapports, les enquêtes, les évaluations... Elle n'aurait que trois minutes par jour pour lui. ». Pourtant, tu en meurs d'envie. C'est que dit le sang qui pulse dans tes veines.

Embrasse-le.

Ses mains tremblent sur ses genoux. Elle essaie de les maintenir mais c'est assez difficile. Elle les tient, les frotte dans tous les sens. Elle est gênée, de la tête aux pieds. Et dire qu'elle n'a encore rien fait. C'est une torture, pour elle. Elle est partagée entre l'envie de se pencher vers lui et l'envie de fuir. C'est là qu'elle aurait besoin d'un coup de main, non ? Je suis là !

Ca n'a duré que trois secondes, en fait. C'était juste une plume contre les lèvres de Light. T'es sûre que tu l'as embrassé ? Pour te faire plaisir, on va dire que oui. Brave petite. Ses mains tressautent encore sur ses genoux et elle baisse la tête. Des mèches humides se collent à ses joues. Ses épaules sont secouées par son rire de débile gênée. Elle aurait pu fuir. Mais elle n'aurait pas été bien loin. Et il pleut.

Peut-être qu'elle aurait du s'en aller.

edit ; C'ETAIT MON 200e MESSAGE !


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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyJeu 9 Mai - 18:42


— then i realized —


Il est bien, là, près du chauffage, à attendre que quelque chose se passe. Il a nettement moins froid. Il a arrêté de frissonner, et il reste assis dans le sable sans rien faire d’autre qu’attendre. Ça ne dure pas longtemps, pourtant. Mais allez savoir pourquoi, ça lui semble une éternité ces quelques secondes à peine après qu’il se soit excusé. Il s’est concentré sur la chaleur diffusée par le chauffage d’appoint. Le genre de chaleur douce qu’il apprécie énormément, surtout après la douche froide d’une averse sur le circuit. Et au fait que RAM soit en face de lui, aussi. Il l’a noté, mais le radiateur était à peu près tout ce qui lui restait à l’esprit. Frileux, va. Il n’a jamais aimé avoir froid. C’est peut-être aussi pour ça qu’il vit dans le secteur C, à proximité du désert, là où la pluie est tiède et collante la plupart du temps, où il faut carrément se vider une bouteille d’eau sur la tête pour se rafraichir un tant soit peu.
Il préfère vraiment la chaleur au froid. Le froid, ça lui rappelle un peu le labo. Le carrelage, sur le sol, sur les murs. Le code-barres, les voix. Tout était froid dans ce lieu. Et c’était froid jusqu’à ce qu’il arrive au secteur C. A partir de là, il avait fait moins froid. Les alentours n’avaient pas vraiment quelque chose d’accueillant, mais ils étaient plus chauds. Il avait enfin eu la sensation de se sentir chez lui. D’être dans son univers. Un univers où il ne faisait pas froid très souvent. Et puis il avait découvert le speeder. Et c’était déjà un peu comme un réflexe. Il avait tout de suite essayé d’avoir les meilleures places ; la meilleure place.
Il n’avait jamais été quelqu’un de conciliant, de très patient.

Et il y avait eu Jezee. Jezee qui n’était pas froide non plus et qui n’avait pas posé de questions jusqu’à ce qu’il se fasse enlever son code-barres. Là c’était devenu froid entre eux. Il ne voulait pas de ce froid alors il s’était éloigné. Il n’aime pas avoir froid.

Il n’a rien vu venir.
Absolument rien. C’était totalement imprévisible. Jamais il ne s’y serait attendu. Vraiment jamais. Il en serait resté à se demander s’il ne devait pas faire le premier pas, sans jamais oser. Non, vraiment. Il n’aurait jamais cru.
C’est inattendu. Inattendu et chaud, comme contact.
Les lèvres de RAM contre les siennes.

C’est très léger. A peine plus léger qu’une plume. Ou que quelques grains de sable dans une paume de main. Même le vent serait plus lourd, à côté. Il n’arrive pas à poser un mot dessus. Il sait juste qu’il a les joues probablement rouges comme pas possible et les yeux grands ouverts, les paupières à cligner, l’air totalement ahuri, totalement crétin. Surtout pivoine.
Il entend distinctement RAM rire. Ça a l’air nerveux, comme rire. Lui, il ne sait pas quoi faire. Il continue de cligner des yeux, sans rien dire, sans bouger. Il a l’impression que le monde a arrêté de tourner, que même la pluie a cessé de tomber. Ce serait trop beau, hein ? La pluie continue de tomber mais pour lui c’est comme si le temps avait été suspendu au-dessus d’un ravin.
Comme si tout s’était arrêté à la seconde où RAM l’avait embrassé.

Il ne sait vraiment pas comment il est censé réagir. A part que son cœur s’affole encore un peu plus derrière ses côtes et qu’il en a mais vraiment marre d’avoir les joues rouges comme des pivoines !
Quoique le rouge ça va bien avec le gris.
Il a envie de disparaître. Juste disparaître l’espace de quelques secondes le temps de mettre les idées au clair dans sa tête.

Et puis finalement il baisse la tête. Il baisse la tête et fixe le sol pour ne pas montrer à RAM qu’il rougit et qu’il a beau essayer d’effacer les deux taches rouges sur ses joues, y a rien à faire. Il tend une main et lui attrape le poignet, bien résolu à ne pas la lâcher. Il lui attrape le poignet et il l’attire contre lui. Il n’en a rien à faire si elle rit encore. Il se contente de l’attirer contre lui, de l’enlacer, et de ne pas lâcher. Il ne veut pas la lâcher. Il garde les omoplates de RAM contre ses épaules, ses bras autour de sa taille et il cale son front contre son épaule.

« … jet’aime… »

C’est dit mais c’est totalement incompréhensible, une espèce de marmonnement gêné qui peut passer pour du foutage de gueule, seulement… Seulement ce n’en est pas. Il est juste trop gêné pour pouvoir prendre un autre ton. Il se dit qu’il a dû rêver, ou quelque chose d’autre.
Alors il ne laissera pas RAM s’en aller. Pas maintenant.

En plus il pleut.
Et le radiateur continue de chauffer l’alcôve, tout doucement. Il reste contre RAM, sans rien faire d’autre que respirer.
Il n’a jamais aimé avoir froid.
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyVen 10 Mai - 19:29


by saying something stupid

Dans les films, les livres, les chansons, on vante les vertus du premier baiser. Il y en a qui disent que le premier baiser renvoie le reflet de ce que sera la relation. Mais ce genre de phrases négatives, tu oublies. Parce que bon, ton baiser, on se penche dessus pour savoir si c'en était un ou pas. C'était tellement... Léger. Même une aile de papillon aurait été plus lourde. Alors, si tu commences à te référer à ces phrases à deux balles, tu arriveras facilement la conclusion que cette relation – si relation il y a – ne serait qu'un truc léger. Ça la dérangerait, que ça n'aboutisse à rien. Tous ces efforts pour un battement d'ailes ! Car oui, c'était des efforts. Elle a pris sur elle, pour aller jusqu'au circuit. Elle a pris sur elle, pour oser lui dire « Tu n'es pas heureux de me voir ? ». Elle a pris sur elle, pour ne pas s'enfuir, pour être courageuse jusqu'au bout, pour oser retirer son t-shirt en sa présence. Pour oser l'embrasser. Elle n'aurait jamais réussi à le faire. Et pourtant.

Ca la dérangerait mais elle comprendrait. Il n'y a qu'à son physique qu'on peut attribuer la perfection. Psychologiquement, c'est un puits pullulant de défauts. De défauts utiles, certes, mais de défauts quand même. Elle n'est pas parfaite. Hé. RAM. Tant mieux, on va dire : t'es plus drôle comme ça. Les princesses barbie, une fois ça passe, deux fois, ça devient des pestes, des teignes, des emmerdeuses narcissiques qui ont besoin de s'inventer des problèmes. Être secrétaire, c'est la classe et ça paie. Être princesse... On te paie pour que tu la boucles.

Oh. Il baisse la tête, il regarde ses mains. Et elle, elle a vu le rouge sur ses joues. C'est compliqué, il fait sombre ici. Peut-être même qu'elle a tout imaginé, au fond. Elle a vu la rougeur et elle a souri. S'il rougit, c'est qu'il est touché, ému. C'est qu'il s'est passé quelque chose, qu'il n'est pas insensible. Et d'un coup, elle est rassurée. Elle qui retenait son souffle depuis si longtemps déjà.

Et elle tombe. Elle tombe contre son torse, son bras est prisonnier du sien. Garde ton calme, RAM. Il ne t'arrivera rien. Light n'a pas la tranche du psychopathe et s'il avait voulu te tuer, il l'aurait fait depuis bien longtemps, tu ne crois pas ? Il sait où tu habites. Il a du te ramener, une fois, parce que tu ne tiens pas l'alcool et que tu as cédé à la bouteille. Il sait où tu habites. Il a ton numéro. Mais là, tu es seule avec lui dans une alcôve reculée de toutes formes de vie. Elle panique. Un peu. Elle ne sait pas vraiment quoi faire. Elle n'aime pas être captive. Mais rapidement, ses bras encerclent son ventre et elle se détend. D'accord, elle est toujours captive mais ses poignets ne sont plus enferrés dans la chaleur des paumes de Light. Il y a les battements de son coeur, contre ses omoplates. Et ça la calme facilement. Elle se laisse bercer, dorloter sur cette musique humaine. Il n'y a plus aucune raison de s’inquiéter. Sa tête retombe sur le haut de la sienne quand il dépose son front sur son épaule.

Light – … jet’aime…

Ça, ce n'était pas prévu. Ce n'était pas prévu du tout. Sa respiration s'accélère et ses yeux s'écarquillent. Elle ne sait pas quoi dire. Elle ne sait pas quoi faire. Elle ne sait même pas quoi penser. Ça la rend folle, d'être perdue, comme ça. Elle ne veut pas qu'il le répète. Pas maintenant en tout cas. Elle ne veut pas l'entendre lui dire encore une fois qu'il l'aime parce qu'elle n'est pas prête à dire ça. Elle ne sait même pas ce que c'est. Ses doigts trouvent machinalement le bras de droit de Light. Ils remontent sa manche et en baissant les yeux, elle découvre la longue cicatrice brune qui serpente sur sa peau. Elle hésite ? Le faire ou ne pas le faire ? Ses doigts agissent d'eux-mêmes en se posant sur la marque. Elle les laisse glisser lentement son index le long de l'ancienne blessure. Elle aime sa défunte mère. Elle aime son père même s'il s'est enfui. Mais elle ne sait pas ce que c'est que d'aimer une personne qui n'appartient pas à sa famille. Et elle a peur. Elle est terrifiée. Elle baisse les yeux, laisse son doigt aller et venir sur la peau de Light.

RAM – ... Je...

Elle inspire. Elle inspire tout l'air qu'elle est capable d'inspirer dans ses poumons. Et elle se lance. Sans parachute.

RAM – ... Je ne suis pas prête.

Ca n'aide en rien.

RAM – ... A te dire ce que tu viens de me dire.

Facepalm.


Dernière édition par RAM le Sam 11 Mai - 20:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyVen 10 Mai - 20:25


— i'm still a coward —


To say everyone of my feelings

Il ne bouge pas, il reste là. Il attend quelque chose, encore. Mais il ne sait vraiment pas ce qu’il attend, une réaction ou quelque chose d’autre. Des mots, un courant d’air, que le chauffage tombe en rade ou quoi que ce soit d’autre. N’importe quoi qui fasse bouger les choses, que le silence qui s’est installé cesse. Vraiment n’importe quoi qui cache le son de la pluie sur le métal du toit de l’alcôve et sur le sable de la piste, sur le bois malmené des bancs des gradins… Vraiment n’importe quoi. Du moment que ça cache cet affreux silence doublé d’une pluie sale. Faites que quelque chose se passe… Que quelque chose brise enfin ce foutu silence ! Il va finir par lâcher RAM et dire quelque chose pour meubler ce foutu silence.
Et puis il sent sa manche droite remonter. Il sursaute légèrement, cligne des yeux. Qu’est-ce que… ? Juste après, il y a le contact des doigts de RAM juste sur la cicatrice. Il se mord la lèvre. Il déteste cette balafre. Il la déteste, il la déteste vraiment. S’il pouvait la faire disparaître ou la masquer sous une autre il le ferait. Il la cache sous des manches longues, il en a honte. Ça lui rappelle à quel point il s’est planté, à quel point il a été con ce jour-là. A quel point il a raté son coup, lui qui était tellement sûr de la victoire. Ça lui rappelle qu’il peut lui arriver n’importe quoi, qu’il n’y aura pas toujours la sainte Chance pour le maintenir en vie.

Il a envie que RAM retire ses doigts de la cicatrice. Il se force à ne rien dire, à ne pas ciller. Il garde son front contre son épaule mais il veut que ça s’arrête. Il en a marre d’entendre la pluie s’écraser partout autour d’eux. Il a l’impression que c’est amplifié, à chaque seconde, que le toit de l’alcôve va céder et que toute l’eau va leur tomber dessus. Il a l’impression que quelque chose de vraiment horrible va se passer. Il revoit tous les instants du jour où il s’est crashé devant ses yeux. Comme un rappel qui lui dirait : « voilà, tu peux pas y échapper ».
Il se mord un peu plus la lèvre, savoure presque le goût cuivré du sang dans sa bouche, en essayant d’empêcher les larmes de ne pas atteindre les coins de ses yeux.
Il a envie de dire à RAM de retirer sa main mais s’il essaie il n’y arrivera pas. Il a la gorge nouée.

In this simple words, I don’t know how

Alors il reste là sans bouger à attendre que quelque chose se passe. Il faut que quelque chose se passe. Il se passera forcément quelque chose. Même si c’est n’importe quoi.

« … Je… »

Il arrête de se mordre la lèvre et refocalise son attention sur RAM. Il la sent et l’entend inspirer profondément. Il aimerait bien faire pareil mais il sait que s’il s’y essaie, son souffle sera haché. Il ne peut rien contre. C’est pour ça qu’il se tait, aussi. Il se contente d’écouter RAM, en essayant d’effacer le contact de ses doigts sur sa peau. Et il écoute, attentivement, patiemment. Il écoute chaque mot qu’elle a à lui dire, même si ça doit encore plus lui donner envie de s’enterrer sous la piste et d’y attendre. Il sait juste qu’elle n’est pas prête… Mais pas prête à quoi ? La suite semble venir avec une lenteur absolument interminable. Les secondes les plus longues de sa vie.

« … A te dire ce que tu viens de me dire. »

Is there anything else to say now ?

Il se remet à se mordre la lèvre et oublie tout le reste. Il lâche RAM et retire son bras en espérant que la manche reviendra couvrir la cicatrice. Il se remet à fixer le sol, silencieux, et ramène juste ses genoux contre lui avant d’y croiser les bras et caler son visage dans le creux de ses coudes en attendant que les larmes daignent bien se mettre à rouler en silence le long de ses joues. C’est à peine s’il ose respirer. Il a envie de partir en courant sous la pluie et d’y rester des heures durant, et tant pis ce qu’il pourra se passer après.
Il a l’impression de s’être planté une seconde fois et d’avoir tracé une nouvelle cicatrice quelque part.

If it’s the truth, let it show
You said but I don’t know
‘Cause I am just a coward, after all


Une larme salée vient s’écraser dans le sable juste devant lui. L’autre vient simplement trouver refuge sur le tissu de son t-shirt. Les autres il ne les voit pas mourir parce qu’il a la vision trop floue pour se rendre compte de quelque chose. Un peu de sang perle à l’extérieur de sa lèvre qu’il a arrêté de mordre mais qui a une entaille trop profonde pour arrêter maintenant de livrer le liquide rouge sur la peau.

« … je suis désolé… »

Between you and I

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptySam 11 Mai - 20:35


like i love you

Elle la mérite, sa baffe. Elle mérite des baffes, des coups, qu'on lui tire les cheveux, qu'on la morde et qu'on lui dise à quel point ce n'est qu'une sale conne coincée. Elle mérite tout ça. Mais en même temps, a-t-elle totalement tort ? D'accord, elle a été blessante sur ce coup mais ce n'était pas intentionnel. Comprenez-la : c'est la première fois. Oui, elle est amoureuse mais c'est la première fois qu'elle a le dire. Et franchement, elle n'y arrive pas. Elle préfère attendre. Sûre, elle l'est. Elle préfère attendre d'être prête à le dire, c'est tout. Mais lui, il ne peut pas le savoir. Et il se retire, se dégage. Ça ne doit pas lui plaire, ça. A elle non plus, d'ailleurs. Il regarde le sol, il ramène ses jambes contre lui, ses bras. Il cache sa tête et elle, elle est mal à l'aise. Elle est mal à l'aise parce qu'elle ne peut pas encore lui dire qu'elle l'aime et elle est mal à l'aise de le voir là, rouler en boule, caché, blessé, triste. Elle aimerait s'approcher de lui mais elle n'ose pas. Elle a peur de sa réaction. Est-ce qu'il la repousserait ? Et si elle insiste, la frapperait-il ? Non. Il ne ferait pas ça. Et quand elle comprend qu'il pleure, elle a vraiment conscience d'être une sale conne.

RAM – ... Light...

Elle se traîne sur le sol dégueulasse et poussiéreux de l'alcôve. Elle la mérite, cette saleté dans laquelle elle se traîne comme une vermine. Elle se traîne, s'arrête devant lui et attend une réaction de refus, de rejet. Elle attend qu'il la repousse mais rien ne se passe. Et elle, elle se mord la lèvre inférieure. Elle se mord, elle attend.

Light – ... Je suis désolé...

Elle inspire un grand coup, elle tente d'être courageuse mais c'est dur. C'est très dur. Parce qu'elle est faible. Elle est toute petite, fragile. Le vent seul pourrait la nuire. Ça lui apprendra à nuire aux autres. Elle mérite ce qui lui arrive. Elle mérite d'avoir mal. Elle mérite cette angoisse qui la ronge comme un chien rongerait un os. Si elle avait un peu de force, elle tendrait sa main pour redresser sa tête, pour lui parler les yeux dans les yeux. Mais elle n'y arrive pas. Ses mains se tordent maladroitement sur ses genoux.

RAM – C'est moi qui suis désolée.

Peut-être que si elle attachait ses cheveux, ça irait mieux. Elle aurait les mains occupées, elle se sentirait mieux. Mais il va falloir qu'elle parle, les mains sur sa tête ou sur ses genoux. Il faudra quand même qu'elle parle, qu'elle s'explique. Il y a tellement de choses à dire. Elle ne sait pas par où commencer.

RAM – Je ne veux pas que tu souffres, tu sais... C'est juste que... C'est la première fois.

Elle entortille une mèche autour de son doigt. Ça occupe, on va dire. Elle n'attend pas de réponse. Elle n'a même pas fini de parler, à vrai dire. Mais c'est compliqué de parler, hein ? Et de voir un homme pleurer aussi. Elle n'en avait jamais vu.

RAM – Et je suis comme ça, j'ai besoin d'analyser tout ce qui m'arrive parce que là, je suis perdue et je ne comprends pas ce que c'est...

Le rouge aux joues, dites-vous ?
Bien sûr. Et une larme perle sur sa joue, suivie des autres qui se jettent dans le vide, dans un suicide collectif. Elle les essuie toutes d'un geste rageur avec la paume de sa main.

RAM – ... Mais je t'en prie, je ne veux pas que tu pleures.

Elle ne sait même pas si ce qu'elle lui dit est compréhensible. Elle ne sait vraiment pas. Elle débite tout sans y réfléchir. C'est comme si elle avait appris un texte par coeur, comme à l'école mais ce n'est pas le cas. Ça lui vient comme ça, sur le moment.

RAM – Je tiens à toi, tu sais. Plus que je ne m'en croyais capable.

Ça ne compte pas comme un « je t'aime », ça ? C'est plus faible, certes. Mais ça compte, non ? Elle ne l'aurait pas embrassé si elle ne l'aimait pas. Elle se penche un peu en avant pour essuyer la perle rougeâtre qui naît sur les lèvres de Light. C'est peut-être le seul moment où elle le regarde dans les yeux.

RAM – Si tu veux que je parte, dis-le.


Dernière édition par RAM le Dim 19 Mai - 18:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyDim 12 Mai - 17:38


— there is thunder in their hearts —


Comme la pluie.
Les larmes viennent tomber sur le sable ou sur le t-shirt comme la pluie vient s’écraser sur le sable ou sur la tôle du toit de l’alcôve. Il y a juste plus de gouttes de pluie qui tombent que de larmes qui font leur chemin sur son visage. Elles tracent de petits sillons clairs sur sa peau, au milieu de la poussière de sable qui s’y est collée pendant qu’il faisait des tours de piste. Le sang coule toujours un peu de sa lèvre, forme une perle rougeâtre qui finit par être trop grande pour elle-même et trace un même chemin, rouge, jusqu’à son menton. Il est pitoyable, et dans ses souvenirs, il ne l’a jamais été autant. Même après s’être crashé, il avait conservé un semblant de dignité. Là, il a l’impression de s’être pris la pire douche froide de sa vie. Il a vraiment l’impression qu’une nouvelle cicatrice s’est tracée, quelque part.
Il essaie juste de ne pas se mettre bêtement à sangloter. Dire qu’il y a quelques mois encore il aurait tout foutu en l’air, il aurait refusé tout et n’importe quoi. Il aurait carrément ri. Il n’aurait vraiment jamais pensé que ça puisse lui arriver un jour. Il se foutait de tout, avant. Mais vraiment de tout. Même de se planter du moment qu’il restait en vie. Pourquoi est-ce qu’il se retrouve là, dans une de ces foutues alcôves du circuit, recroquevillé sur lui-même à pleurer comme un gosse ?

C’est pas comme si c’était la fin du monde… si ?

« C’est moi qui suis désolée. »

Il relève légèrement la tête pour voir RAM. Il y voit encore un peu flou à cause des larmes. Il essaie d’inspirer mais son souffle haché ne lui permet de capter qu’une petite quantité d’oxygène. Il commence à avoir l’impression d’avoir la tête dans un étau. Ça commence tout juste, mais il sait que ça va s’amplifier. C’est comme quelque chose d’instinctif. Pourtant, il n’a jamais vraiment pleuré. Ou juste une fois. Ou deux. Pas assez pour savoir. Lui, c’est le cliché parfait du type insouciant qui n’a pas d’histoire parce qu’il a décidé de ne pas en avoir et qui se fout de lui comme des autres tant qu’il peut faire ce qui lui plaît.
Et lui, ce qui lui plaît, ce sont les courses de speeder, la vitesse et l’adrénaline. Le fait de pouvoir se dire qu’il va rétamer les autres, la perspective d’une bagarre, encore l’adrénaline. Fuir, toujours fuir, se cacher, avoir le cœur qui bat à cent à l’heure, et l’adrénaline, toujours l’adrénaline. Lui, ce qui lui plaît, c’est l’adrénaline. De sentir le choc que ça fait quand l’adrénaline est déversée dans son sang à chaque sursaut. C’est ça qu’il aime.
C’est pour ça qu’il est pilote.

Mais ça, ça ne le mènera nulle part, pas vrai ? Alors il écoute ce que RAM lui dit. En même temps, il n’a pas tellement le choix. Il se dit qu’il pourrait très bien se lever et partir sous la pluie pour retourner à son appartement. Mais, et après ? Il n’est pas sûr de pouvoir se tenir éloigné de RAM très longtemps. Et si elle venait le voir, après, hein ? Pour le coup, il ne pourrait plus fuir. Et Jezee le traiterait encore de lâche, de fuyard…
Il regarde RAM entortiller son doigt dans une mèche blonde. Il a l’impression de l’avoir déjà vue faire avant. Il ne sait plus quand, mais il a vraiment l’impression de l’avoir déjà vue faire. C’est quelque chose d’assez insidieux, mais c’est vraiment une sensation de déjà-vu très présente.
Lui non plus il ne sait pas ce que c’est. Il sait juste qu’il s’entaille un peu plus la lèvre quand il voit qu’elle pleure aussi. Sauf que ses larmes à elle n’ont pas le temps de trouver leur chemin sur ses joues qu’elle les étale d’un geste rageur. Il n’a même pas envie de lever la main pour essuyer les siennes. La manche droite de son t-shirt remonterait. Il en a marre de voir cette cicatrice. Il s’en passerait bien mais il n’ira jamais au labo.

Il a l’impression d’être sur du coton. Sauf que ça fait plus mal que ce qu’il aurait cru de sentir ses épaules se soulever et s’abaisser à chaque fois qu’il tenterait de respirer. Il n’a pas envie de retenir les larmes. Il a la subite impression de se débarrasser de quelque chose qui l’étranglait depuis quelques temps. Comme s’il laissait s’en aller toute la frustration qu’il avait amassée depuis qu’il s’était crashé. Le soir où il s’était enfui du restaurant à cause d’un client énervant. La fois où il s’était énervé devant Oblivion. Toutes ces foutues fois où il avait manqué de faire une connerie. Et qu’il n’avait rien fait, même s’il était énervé. Il avait tout ravalé, sa colère, ses envies de frapper quelqu’un. Et il était resté silencieux.
Il n’ose pas baisser les yeux quand RAM essuie le sang qui perle à nouveau sur sa lèvre. Il croise son regard sans que ça le fasse réagir plus que ça. Il ne rougit pas, ne se remet pas à pleurer, ne se mord pas la lèvre pour qu’elle essuie une nouvelle goutte de sang. Il reste juste là à la regarder.

« Si tu veux que je parte, dis-le. »

Il baisse automatiquement les yeux et secoue la tête de droite à gauche. Non. Non quoi ? Non je ne veux pas que tu partes. Je veux que tu restes, je m’en fous du reste. Je ne veux pas rester seul ici. Je ne veux pas que tu partes. Il lui attrape la main pour étayer sa mimique. Il reste un moment tête baissée à fixer le sol et laisser les dernières larmes venir s’écraser sur le sable.
Et la pluie ? Elle tombe toujours.

« … Reste… »

Il se mord un peu l’intérieur de la joue, avale machinalement sa salive. Il hésite encore quelques secondes avant de relever la tête. Il a toujours l’impression de se trouver sous le jet froid d’une douche. Le chauffage fonctionne toujours. Il ne sait pas pourquoi il a froid.
Il se force à réprimer un frisson. Il n’a jamais aimé avoir froid.

Finalement il relève la tête et regarde RAM dans les yeux, sans ciller.

« … s’il te plaît. »

Il n’attend pas de réponse pour l’attirer à nouveau contre lui et l’enlacer pour la deuxième fois en quelques dix minutes, recaler sa tête sur son épaule et rester là à attendre que les larmes sèchent sur ses joues en ignorant la démangeaison que le sel va provoquer. Il se remet à respirer doucement, profondément. Il a envie de fermer les yeux mais il les garde ouverts. Il écoute toujours la pluie s’abattre partout autour d’eux. Le sol à l’extérieur est détrempé, les escaliers des gradins sont pires que glissants. La pluie n’est pas prête de s’arrêter.
Il s’en fout. Il ne veut pas qu’elle parte.
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MessageSujet: Re: [résolu] « one two three go ! » [RAM]   [résolu] « one two three go ! » [RAM] EmptyDim 19 Mai - 19:04


forever

Elle l'affronte quand il baisse les yeux, quand il fuit son regard. Elle ne peut pas le forcer à la regarder. Elle le sait, c'est dans les lois humaines. On ne peut pas forcer les autres à faire ce qu'eux ne veulent pas faire. De toute manière, elle n'est pas comme ça. D'accord, elle fait méchante quand elle vous regarde, avec son regard blasé et ennuyé, par-dessus son ordinateur mais elle n'est pas comme ça. Méchante. Elle n'est jamais méchante la première. Question de principe. Elle essaie de comprendre ce qu'il entend avec son mouvement de tête. C'est une négation. D'accord. Mais quoi ? La question était « si tu veux que je parte,dis-le. » Alors ? Non, il ne le diras pas ? Non, il ne veut pas qu'elle reste ?
... Non il ne veut pas qu'elle parte ? A cause de la pluie qui tombe, qui s'abat. Il pleut et ça ne sert à rien. Moi, j'y vois quelque chose d'utile, RAM. Ca t'a empêché de fuir quand tu en avais l'occasion. Ca t'a empêché de monter sur le speeder. Et grâce à la pluie, tu portes l'un des t-shirts de Light. D'ailleurs... Il te va plutôt bien, ce t-shirt. Sa main glacée trouve refuge entre les paumes brûlantes de Light. Elle l'observe, elle attend une réaction. Et tout ce qu'elle parvient à voir, ce sont les larmes qui s'écrasent sur le sol. Elle espère que ce sont les dernières.

Light – … Reste…

Là, c'est comme si tout l'air qu'elle avait accumulé dans ses poumons en attendant qu'il lui explique clairement ce qu'il voulait qu'elle fasse s'en allait d'un coup. Elle se sent plus légère et son coeur rate un battement. Elle qui se demandait s'il était fâché, s'il allait lui en vouloir toute sa vie et si elle n'aurait plus aucune nouvelle de lui parce qu'elle lui a dit qu'elle ne se sentait pas prête à lui dire qu'elle l'aimait. Et pourtant, elle l'aime, c'est obligé. Elle soupire donc et ses doigts s’agrippent à la main de Light. Elle soutient son regard quand il la supplie de ne pas s'en aller. Elle lui sourit. Timidement. Tristement.

Elle ne proteste pas quand il la reprend dans ses bras. Elle y est bien, de toute manière. Il y fait chaud et c'est apaisant Elle pose sa joue contre ses cheveux et ses doigts rampent d'avant en arrière sur les omoplates de Light. Elle sent quelques larmes rouler et atterrir contre son pull. Et quand elle ne les sent plus, elle dépose ses lèvres sur le sommet de son crâne. En penchant sa tête vers l'avant, elle parvient à se glisser sur sa joue. Elles ont un goût de sel, de larmes. Et même si c'est salé, ça n'en reste que plus amer. Elle aussi, elle a envie de pleurer. Un peu. Mais elle se retient. Elle se contente de sourire contre sa peau. Elle le serre plus fort contre elle. Elle ne veut pas qu'il se dérobe, lui non plus.

RAM – Je vais rester.

Et comment, que tu vas rester !
Comme si tu avais le choix après la connerie que tu viens de lui balancer dans la gueule comme une bombe dans les pays d'Orient. Elle ne prend pas la peine de fermer les yeux. Ce n'est pas utile, après tout.

RAM – ... Pour toujours, si c'est ce que tu veux.

Elle, elle ne demande pas mieux, en fait. Même si toujours, c'est long et qu'elle n'a pas été préparer à tout ça et qu'il n'y a pas d'école qui apprennent aux jeunes filles comment se comporter en étant amoureuses. Elle pourrait lire des livres, regarder des centaines et des centaines de comédies romantiques et écouter des chansons. Et si on laissait juste les choses se faire, hein ? Pour une fois que tu prendrais la peine de vivre dangereusement, Rosie ! Elle lâche un petit rire étouffé.

RAM – Je te le dirai, tu sais. Promis.

Il pleut et c'est inutile.
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Et c'est fini !
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